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RCF Retour sur l'affaire Griveaux
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Retour sur l'affaire Griveaux

RCF,  -  Modifié le 19 février 2020
Les réactions quasi unanimes de la classe politique et de nombreux médias sur l’affaire Benjamin Griveaux, éphémère candidat de LREM à la mairie de Paris, ne laissent pas d’étonner.
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Bien sûr, il est intolérable que quelqu’un s’adonne au revenge porn, je traduis : qu’il divulgue une vidéo pornographique d’une personne pour nuire à sa réputation et un tel acte est sévèrement puni par la loi.

En revanche, nous expliquer que la vie privée d’un candidat ne nous concerne pas et qu’il est purement et simplement victime dans cette affaire me paraît pour le moins exagéré.

De fait, cette affaire n’est pas purement privée. Envoyer une photo de son sexe à quelqu’un que l’on connaît à peine n’est pas anodin. On sait bien que toute image qui circule est hélas susceptible d’être rendue publique, surtout dans le registre pornographique. On me rétorquera que bien des candidats ou des candidates ont des aventures extra-conjugales et que cela ne gêne personne. Mais il y a une différence entre avoir une conduite qui peut être jugée immorale et faire acte d’une forme d’exhibitionnisme qui outrepasse les bornes du sens commun.

Cette affaire est ensuite tout à fait politique. Personnellement, je n’aurais aucune confiance en un maire qui s’adonne à ce genre de pratiques. Tant d’immaturité et d’irresponsabilité laisse mal augurer de sa capacité à agir politiquement. Généralement, ce sont des adolescents qui se font piéger de manière pendable dans ce genre d’histoire, pas des anciens ministres.

D’ailleurs, en renonçant Benjamin Griveaux a montré qu’il mesurait que, pour nos concitoyens, un tel acte était incompatible avec la fonction à laquelle il ambitionnait d’accéder. De cela, j’aurais plutôt envie de le féliciter. Il a été à mon sens plus avisé en se retirant que les politiques et les médias qui, en minimisant la gravité de la situation, ont encore renforcé la mauvaise image de la classe politique dans notre pays.

Alors non, il ne s’agit pas de moralisme, mais d’un principe élémentaire : dans la vie, on assume ses actes et on en est responsable. C’est le prix de la liberté.

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