Reprise des célébrations religieuses: faut-il s'impatienter?
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LA FRUSTRATION DES CATHOLIQUES
Beaucoup d’évêques, de prêtres, de fidèles ont exprimé récemment leur mécontentement lorsqu’ils ont entendu le Premier ministre annoncer que les cérémonies religieuses n’allaient pas reprendre le 11 mai.
Cette frustration, Mgr Michel Dubost dit la comprendre : "Elle exprime une souffrance réelle des catholiques qui sont privés de la communion eucharistique mais aussi celle des prêtres qui célèbrent l’Eucharistie sans peuple". Il ne faut cependant pas en rester là, si cette déception est légitime, "il faut garder son sang froid", conseille Mgr Dubost. "Dieu avec nous, son Esprit n’est pas confiné. Il nous est donné aujourd’hui."
être solidaire avec les fidèles des autres religions
Mgr Michel Dubost ne croit pas que le gouvernement soit hostile à l’égard de la religion, que ce serait une volonté de persécuter les chrétiens. Le maintien de la suspension des célébrations religieuses est essentiellement lié à des raisons sanitaires : "Je suis prêt à mourir pour ma foi, affirme Mgr Dubost, mais pas à transmettre le virus à d’autres personnes."
Ici, la foi n’est pas en cause. D’ailleurs, les églises restent ouvertes pour ceux qui voudraient y prier individuellement. Ce sont des mesures de prudence. Mgr Dubost ajoute que les catholiques doivent aussi se montrer solidaires vis-à-vis des autres cultes qui n’auraient pas forcément la même capacité à faire respecter les mesures de précautions dans leurs rassemblements, si la reprise des cérémonies religieuses était autorisée.
RETROUVER LE SENS DE L’EUCHARISTIE
Ce temps de confinement, sans célébrations religieuses est une souffrance pour beaucoup. Mais cette épreuve de la foi doit nous aider à réfléchir sur le sens profond de l’eucharistie, selon l'évêque. La communion sacramentelle au sorps et sang du Christ a pour objectif de nous envoyer vers le monde. "Le Christ a donné sa vie pour la multitude", rappelle Mgr Dubost.
Si les sacrements sont essentiels, "nous pouvons toujours fonder l’Église en espérant l’Eucharistie". Même si nous ne recevons pas actuellement la communion sacramentelle, cela ne nous empêche pas de "vivre de l’Eucharistie en devenant un ferment d’espérance pour le monde". L’essentiel, indique Mgr Dubost c’est que la situation actuelle nous pousse à la conversion afin "que la foi innerve notre vie". C’est ainsi que nous pourrons exprimer la richesse que représente l’eucharistie.
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