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Rencontre lumineuse avec Stanis Kanda
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Rencontre lumineuse avec Stanis Kanda

1RCF Belgique,  -  Modifié le 29 janvier 2021
Rencontre du Curé-Doyen de Verviers, Stanis Kanda. Sa vocation, ses choix de vie et visite guidée du doyenné, qui comprend 4 unités pastorales: Centre et Sud de Verviers, Dison et Pepinster.

Si voulez savoir comment ce dynamique doyen a annoncé à ses parents qu'il avait la vocation, si voulez savoir comment son père l'encourageait, si vous voulez connaître les projets du doyenné de Verviers, comment on y vit la multiculturalité, comment on tend à l'unité entre chrétiens, ... écoutez la lumineuse interview de Stanis Kanda, doyen de Verviers depuis 2018.

Originaire de République démocratique du Congo, l'Abbé Stanislas Kanda Kanyemesha est né à Kolwezi (Katanga, RDCongo) le 24 février 1964, il a été ordonné le 24 août 1991 avant d'entrer dans le diocèse de Mbujimayi, capitale du Kasaï-Oriental. Il est arrivé dans la diocèse de Liège en Belgique comme prêtreà Huy en 2000. Motivé à aider un camp de 14.000 réfugiés, il a suivi une formation à l’institut supérieur ISA à Huy (Belgique) pour y suivre des cours d’agriculture, d’horticulture, d’élevage de petit bétail et de gestion. Le but était de transmettre du savoir-faire aux réfugiés. En 2007, il fut nommé dans l'Unité Paroissiale du Sacré-Coeur de Dison, Andrimont et Ottomont durant presque 10 ans. En 2015, il fut installé dans l'Unité Pastorale Notre-Dame du Magnificat autour de Heusy. Il est doyen de Verviers depuis 2018.

Visitez les sites internet des unités pastorales du doyenné du bassin de la capitale de l'eau :
Jean XXIII Val de Vesdre (Verviers Limbourg) dont Stanis Kanda est le curé
Emmaüs Hoëgne & Vesdre (Pepinster)
Notre-Dame du Magnificat (Verviers-Sud)
Sacré-Cœur (Dison-Andrimont)

IPAMEC - Aide à des réfugiés du Congo

A la suite des conflits tribaux qui ont éclaté en 1992 dans l’ancienne province du Katanga en République démocratique du Congo, il a co-fondé en 1993 une association IPAMEC (Initiatives Paniers des Ménagères de Cibombo) pour soutenir Cibombo, son village d'origine en RDCongo. Chaque année, à Noël, ils essaient d’offrir une poule aux familles pour leur repas de Noël.
Une poule coûte 5 € et si vous le désirez vous pouvez verser votre contribution au compte :  BE49 0882 3628  9971 avec la mention : poules pour Cibombo
ASBL IPAMEC (Initiatives Paniers des Ménagères de Cibombo) - Rue du petit Bois, 30 A - 4500 Huy-Tihange

Afin de travailler dans les abondantes mines de cuivre du Katanga, depuis le début du XIXe siècle, de nombreux Kasaïens ont été transportés à Lubumbashi, Likasi et Kolwezi pendant la période coloniale. Ils étaient logés dans les cités minières, où l’infrastructure nécessaire (écoles, hôpitaux, cantines et salles de récréation pour le sport, les jeux et le théâtre) a été construite à leur intention. Au cours des années, ces travailleurs originaires du Kasaï ont obtenu des postes importants à la Gécamines (les entreprises d’extraction du cuivre) et la population originelle de la région du Katanga s’est sentie lésée. Le gouverneur du Katanga de l’époque a exprimé ce mécontentement au début des années 1990 et a mis sur pied une milice de bandes de jeunes pour chasser les Kasaïens du Katanga. C'est ainsi qu'environ 800.000 Kasaïens ont dû partir dans les conditions les plus misérables. Plus terrible, des centaines d’enfants et d’adultes sont mortes de maladie et de privation dans les camps où ils étaient rassemblés ou pendant le long voyage vers le Kasaï, leur province d’origine. Des milliers de réfugiés sont arrivés à Mbuji May, la capitale de la province du Kasaï. Cependant, les autorités locales n’avaient aucun moyen d’accueillir toutes ces personnes. Certaines ont trouvé refuge auprès de membres de la famille ou des amis. Toutefois, la plupart d’entre elles ont été abandonnées et ont juste eu pour seul choix de gérer leur survie. Le gouverneur de la ville de Mbuji May a mis à disposition une vaste zone de 7 km² où un camp a été installé pour accueillir la majorité des réfugiés. Un grand camp de 14.000 réfugiés a été installé dans le village de Cibombo situé à 10 km de Mbuji May. C'est une région de savane sèche et très isolée, dépourvue d’eau, d’électricité ou de la moindre infrastructure. Les gens devaient aller chercher l’eau dans la rivière polluée à une distance de 3,5 km avec leurs bassins et leurs pots de 20 litres. Très vite, les jeunes qui habitaient à Cibombo sont partis pour la zone urbaine et se sont organisés en bandes afin de voler pour assurer leur survie. Les jeunes filles étaient forcées de se prostituer pour gagner un peu d’argent afin de subvenir aux besoins de leur famille. L’Abbé Stanislas, un des 14.000 réfugiés qui s’étaient installés à Cibombo, a vu tout cela avec tristesse et a motivé ces personnes à se réorganiser et à prendre leur destin en main. Son idée était très simple : « N’attendons pas que des gens viennent nous aider, prenons notre destin en main ». Il a mis la priorité sur trois éléments fondamentaux : l’alimentation, l’éducation et la formation puis enfin le travail. Ils créent alors IPAMEC et les gens ont compris que leur avenir dépendait de ces 3 fondamentaux. Afin de développer un programme sérieux d’alimentation et de développement, les membres d’IPAMEC nouvellement créée ont décidé d’envoyer l’Abbé Stanislas à l’institut supérieur ISA à Huy (Belgique) pour y suivre des cours d’agriculture, d’horticulture, d’élevage de petit bétail et de gestion. De retour de formation, Stanislas a enseigné aux gens les différentes techniques pour fertiliser la terre pour la culture de plantes et de légumes vitaux. C’était une façon d’encourager les gens à aménager leurs propres champs et potagers. Très vite, IPAMEC a commencé à mettre en place des cours de coupe et de couture, de boulangerie, de menuiserie, de construction, de fabrication de savon. Des cours de comptabilité et de gestion pour la vente des légumes et des plantes, du petit bétail, du pain et de toutes sortes de produits faits maison sur le marché de Mbuji May ont également été donnés.

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