Pollution lumineuse: le Conseil d'Etat épingle le gouvernement
Le Conseil d’Etat épingle le gouvernement sur la pollution lumineuse. Trois associations de défense de l’environnement l’avaient saisi en raison de l’absence de certains décrets d’application autour des textes sur le Grenelle de l’environnement en 2009 et 2010. Le ministère de l’environnement a 9 mois pour corriger le tir.
Hélène Folgar responsable de la veille écologique à la Fédération Rhône-Alpes Protection de la Nature est notre invitée ce matin.
Votre association a obtenu gain de cause devant le conseil d’Etat ?
"Le Grenelle de l’environnement a abouti à une loi qui devait permettre de réguler la pollution lumineuse. On devait ainsi travailler sur les intensités, limiter les éclairages sur les sites naturels... Mais il n'y a eu qu'un seul décret d'application : pour les bâtiments non-résidentiels. Les magasins, bureaux, ne doivent plus être éclairés après une heure du matin. Cependant, rien concernant les sites naturels. Par rapport à l'esprit de la loi initiale donc, l'application est partielle".
Le gouvernement a donc neuf mois pour agir?
"Oui. Le ministère va travailler à des décrets d'application, sinon, il y aura des astreintes de 500 euros par jour. On espère qu'un texte satisfaisant pourra sortir, sachant qu'on ne part pas de zéro".
Pourquoi s'intéresser à la pollution lumineuse?
"C'est une pollution qui s'ajoute à toutes les autres. La vie est apparue avec l'alternance jour/nuit, pour les animaux et les plantes... ce cycle permet de réguler la santé, la biologie, l'écosytème. Il faut respecter le cycle naturel. A une époque, l'énergie n'était pas chère, donc on a éclairé à tout va. Les éclairages actuellement sont de plus en plus blancs, avec les LED. A forte puissance d'ailleurs, elles ont une efficacité énergétique discutable. Nous souhaitons éclairer lorsque c'est vraiment nécessaire, et privilégier plutôt les lumières orangées, qui ont moins d'impact sur les horloges biologiques".
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