Parole à notre évêque - 26 novembre 2016 à 08:40
Le mercredi 23 novembre, l'évêque était invité par l'association Père le Bideau à bénir une stèle. Des membres de l'association, différents directeurs des établissements qui y sont liés, des élus locaux, maire d'Angoulême et président du conseil départemental, ont participé à cet événement. Cette association accompagne des enfants et des jeunes en difficultés. « Elle s'appelait auparavant l'association Marie, mère des pauvres. Elle a été fondée par le Père Le Bideau qui était originaire du diocèse du Morbihan. Je crois qu'il a beaucoup marqué par son action. Je le découvre, j'en avais beaucoup entendu parler. C'est une belle figure d'une action pour l'accueil d'enfants en difficultés pour des raisons familiales, sociales, qui s'est enracinée en Charente. Cette œuvre a quand même été lancée pendant la guerre, ce qui montre l'urgence qu'il y avait d'accueillir des orphelins. C'est assez étonnant d'entendre parler de ce Père Le Bideau, son témoignage, les quelques documents que l'on peut avoir. Des centaines d'enfants ont été accueillis, il a fallu les nourrir, les héberger. Je pense qu'il y a eu tout un tas de petits événements spectaculaires, pour ne pas dire miraculeux, qui ont émaillé l'histoire assez étonnante de ce Père Le Bideau, à l'origine de cette association ».
« Une stèle a donc pris place rue de la Charité à Angoulême, le siège de l'association, en référence aussi à la présence de ce prêtre. On peut dire que le Père le Bideau est une belle figure charentaise, même s'il n'est pas originaire du département, parce que c'est ici que s'est enracinée l'association. Spontanément, ce jour de la bénédiction, des anciens enfants ont témoigné, beaucoup de personnes avaient envie de parler du Père Le Bideau. Et si vous en avez aussi, vous pouvez les envoyer à l'association afin de permettre de mieux connaître encore ce prêtre et aller à la découverte de de beau personnage », interpelle Mgr Gosselin.
Oeuvre divine et de nombreux bénévoles
« Cette prise en charge des enfants était au cœur de la mission de prêtre du Père Le Bideau, une mission particulière. L'association existe aujourd'hui en Dordogne, en Charente-Maritime. Avec le conseil d'administration de l'association, nous avons fait le constat que cette mission n'avait été possible que parce qu'il y avait tout un réseau. Tout seul, le Père Le Bideau n'aurait jamais fait tout cela. Je pense qu'il y a, là, la signature d'une œuvre réellement divine, une inspiration, et en même temps une force qui ne venait pas de lui parce que c'était plutôt quelqu'un de souffreteux, dans le sens où il était très malade. On pensait même qu'on ne pouvait pas lui donner de ministère. Mais il y a eu cette œuvre divine parce que donnée par l'Esprit saint et puis ensuite de nombreuses personnes volontaires, bénévoles ont aidé à cette association pour que quelque chose soit possible ».
« Il y a vraiment un très beau témoignage d'une oeuvre possible, prêtres et laïcs ensemble, avec du bénévolat, de la générosité et une mission qui est très importante. Elle l'était à l'origine en 1941 et aujourd'hui encore. Pour d'autres raisons, l'enfance peut être maltraitée, peut avoir besoin de ce soutien de réel éducateur. Il y a donc cet esprit de tolérance, de solidarité et d'éducation de toute la personne dans sa globalité qu'on retrouve. C'est vraiment une belle oeuvre. J'étais donc très heureux d'aller bénir cette stèle que je vous invite à découvrir, rue de la Charité, à Angoulême. L'association Père Le Bideau fait partie intégrante de l'aide sociale à l'enfance avec des subventions qui leur permettent d'accueillir ces enfants », précise l'évêque.
« Un nouveau départ en Charente »
Le Père Marc Prunier a été installé dimanche 27 novembre curé-doyen à Ruffec. « Il fait son retour en Charente et va devenir le nouveau curé de Ruffec et Villefagnan. Le Père Marc Prunier était en fait parti pour trois ans aux Saintes-Marie-de-la-Mer. Et sa mission avait été renouvelée pour trois ans à nouveau. Au terme de cette durée, la question se posait de son avenir en lien avec lui, son propre souhait et les besoins aussi de la Charente. Dans ces circonstances, nous avons décidé son retour. Nous serons très heureux de permettre au Père Marc Prunier de faire un nouveau départ en Charente. Pour lui, ce retour dans le diocèse représente un gros investissement avec un changement de climat, d'ambiance. Il ne sera plus dans cette basilique où il y a beaucoup de pèlerins, beaucoup de gens du voyage. Là, il s'agit d'un attachement à un secteur avec des chrétiens qui attendent un curé ».
Le samedi 26 novembre, Mgr Ouédraogo, évêque du diocèse de Koudougou, fêtait ses 25 ans d'ordination presbytérale. « Je le connais parce qu'il m'a fait la grâce de venir à mon ordination épiscopale en janvier. C'est là où il m'a offert une petite statue de berger et des nappes avec des moutons qui illustrent un peu ma charge. Mgr Ouedraogo m'avait invité pour aller le visiter puisque nos diocèses sont jumelés. J'y suis allé en juillet denier pour ordonner de nouveaux prêtres de son diocèse. Je crois qu'il revient nous visiter en janvier. Nous sommes très heureux et je le donne comme une intention de prière, de pouvoir prier pour lui, pour son diocèse. La fraternité Angoulême-Koudougou marche bien. D'ailleurs, il nous a été demandé de pouvoir aider éventuellement à l'édification d'une nouvelle paroisse des étudiants à Koudougou qui m'avait beaucoup marqué. Nous sommes allés célébrer en semaine et il y avait 400 étudiants à la messe, comme tous les jours m'ont-il dit. Ce n'était pas lié à notre visite. La fraternité a pu aider à l'édification de cette nouvelle paroisse étudiante. Nous allons prier pour Mgr Ouedraogo et avec lui », conclut Mgr Gosselin.
Erica Walter
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