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Nouvelle journée d'évacuation à Calais
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Nouvelle journée d'évacuation à Calais

Un article rédigé par Blaise Fayolle - RCF,  -  Modifié le 25 octobre 2016
Le démantèlement de la jungle de Calais se poursuit mardi 25 octobre. La veille, plus de 2 000 personnes ont été emmenées vers les centres d'accueil et d'orientation de l'hexagone.
Mirgant à Calais crédit Elodie Perriot Mirgant à Calais crédit Elodie Perriot

Après une première journée d'évacuation dans le calme, le démantèlement de la jungle de Calais se poursuit mardi 25 octobre. 45 bus doivent emmener les réfugiés vers des centres d'accueil et d'orientation répartis dans toute la France. Le démontage des infrastructures de fortune de la jungle a commencé avec du retard dans l'après-midi. Les migrants partis la veille sont, eux, arrivés à destination dans les régions. 

4 000 réfugiés encore dans la jungle

La scène de la veille s'est reproduite mardi 25 octobre dès le matin. Les réfugiés demandeurs d'asile se sont rassemblés devant le hangar aménagé en gare routière. 45 véhicules sont théoriquement prévus pour la journée, 40 pour celle du lendemain. Mardi midi, plus de 1 000 personnes ont été mises à l'abri selon le ministère de l'intérieur. La veille, plus de 2 300 migrants sont partis vers les centres d'accueil et d'orientation répartis dans les régions françaises à l'exception de la Corse et l'Île de France. Parmi ces personnes, 400 mineurs ont été pris en charge d'après le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve. 

Le ministre qui a par ailleurs témoigné du climat "calme et de maitrise" dans lequel s'est déroulé le premier jour de l'opération. 4 000 réfugiés restent encore dans la jungle. La journée de mardi aurait pu en revanche voir plus de tensions dans le camp, avec l'arrivée prévue des premières pelles mécaniques. Mais avec le déploiement massif des forces de l'ordre à l'entrée du camp, l'opération de nettoyage de certains abris et baraquements a pris du retards. L'opération de démontage des cabanes et abris de fortune n'a démarré qu'en milieu d'après-midi. La préfecture du Pas-de-Calais assurait de son côté qu'il ne fallait pas s'attendre à voir des bulldozers. 

Les interrogations des associations

Les trois jours d'évacuation des demandeurs d'asile ne devraient pas connaître de problèmes. Les associations présentes sur place redoutent par contre la fin de semaine. Il ne resterait alors que les migrants voulant passer au Royaume-Uni. Yann Manzi de Utopia 56 s'interroge : "la force ne devrait pas être utilisée, mais ces migrants seront bien obligés de quitter la jungle. Que vont faire les réfugiés qui veulent passer en Angleterre ? Que faire des nouveaux arrivants ?"

Pour Christian Salomé, président de l'association de l'auberge des migrants, la moitié des réfugiés du camp ne réalise pas encore l'évacuation. Tout le contraire pour ceux qui ont pris le bus lundi. Les migrants sont arrivés en région dans la soirée ou la nuit. 80 centres disséminés dans 11 régions différentes ont vu l'arrivée de demandeurs d'asile. Les réactions à ces arrivées demeurent contrastées. Plusieurs manifestations de soutien ont eu lieu à Paris, Rennes ou Nantes. Des structures d'accueil de migrants ont par contre été dégradées en Gironde, en Essonne, en Loire-Atlantique ou dans le Puy-de-Dôme.

A Calais, le récit de la première journée avec Elise le Mer de RCF Nord de France.

 

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