Nice expérimente des pièges à base d'alcool pour lutter contre les rats
Depuis juin, la Ville de Nice expérimente un nouveau type de piège sans poison pour lutter contre la prolifération des rats. Le dispositif se veut plus respectueux de l’environnement.
Photo de Michelle Gordon sur UnsplashCe qu'il faut retenir :
- 1 500 rats ont été capturés à Nice
- 25 pièges “Ekomille” à base d'alcool installés dans le centre-ville
- Des pièges décriés par les ONG de défense des animaux
- bilan de l’expérimentation "Ekomille" en octobre
En six semaines, près de 1 500 rats ont été capturés dans les rues niçoises grâce à 25 pièges “Ekomille” installés dans le centre-ville. Le dispositif attire les rongeurs à l’aide de graines, de graisse ou de pignons de pin. Une fois à l’intérieur, l’animal tombe dans un liquide à base d’alcool dénaturé, la mort est dite rapide et sans douleur par le fabricant, et l’alcool empêche la décomposition odorante, ce qui limite l'alerte pour les autres rats.
Christian Estrosi, maire de Nice "La lutte contre la prolifération des nuisibles comme les rats est un enjeu de santé publique majeur. Notre service de l’Hygiène Publique et de la Lutte anti-vectorielle est particulièrement mobilisé puisque ses agents sont intervenus 393 fois sur le domaine public et privé depuis le début de l’année. En 2024, ce sont 675 interventions qui avaient été réalisées.” dit-il fièrement.
Ce système a déjà été testé dans une dizaine de villes en Europe et aux États-Unis, dont Paris et New York. Plusieurs ONG de défense animale, comme Zoopolis qui s’est opposée à ces pièges à Paris, estiment que les rats restent conscients pendant plusieurs secondes durant la noyade. Elles évoquent un stress respiratoire intense et réclament des solutions non létales, comme des barrières physiques et une meilleure gestion des déchets.
La ville appelle aussi à la vigilance des habitants
Christian Estrosi, rappelle que les pièges seuls ne résoudront pas l’invasion. “les petits gestes de chacun tels que le fait de ne pas laisser de sacs de détritus ouvert et jeté à terre peuvent faire la différence”.
La Ville annonce qu’un bilan de l’expérimentation "Ekomille" sera dressé en octobre. Si les résultats se maintenaient, le dispositif pourrait être étendu à d’autres secteurs.
Sur les sites spécialisés, chaque piège coûte environ 990 euros, tandis que sa protection 700 euros et le produit 150 euros. Chaque piège opérationnel coûte environ 1 840 euros. La ville a donc dû logiquement débourser une somme estimée à 46 000 euros pour installer ces pièges.

