Népal : six mois après le séisme, la reconstruction avance difficilement

Des milliers de Népalais s’apprêtent à passer l’hiver rigoureux, typique de la région, dans des hébergements d’urgence. Six mois après le séisme, le Népal compte encore ses morts, ses blessés, et les dégâts. Le bilan est lourd : 9 000 morts, 22 000 blessés, et plus de 600 000 maisons détruites. Et la reconstruction prend du temps.

Le gouvernement a bien promis une aide de 2 000 euros par maison détruite, mais pour l’instant les sinistrés n’ont touché que 129 euros, auxquels s’ajoutent 340 euros pour les personnes veuves. L’aide internationale a bien été versée, d’un montant de 4,4 milliards d’euros. Mais pas un centime n’a été dépensé. A ce sujet, l’autorité en charge de la reconstruction n’a toujours pas été créée. Au total, le gouvernement a estimé à 6,7 milliards d’euros le coût total des reconstructions.

Une entreprise de rénovation qui n’est arrangée en rien par la crise du fuel qui touche le pays. Le Népal subit depuis plusieurs semaines un boycott pétrolier. Les camions-citernes censés alimenter le pays sont bloqués à la frontière indienne par les populations du sud du pays, qui réclament plus de droits et de représentativité dans les administrations publiques à Katmandou.

Une double crise qui inquiète les associations humanitaires sur place, qui craignent une aggravation de la situation, comme l’explique Hélène Robin, responsable des opérations d’urgence pour Handicap International.