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RCF Municipales 2020: Pourquoi les maires sortants veulent-ils passer la main?
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Municipales 2020: Pourquoi les maires sortants veulent-ils passer la main?

Un article rédigé par RCF - RCF Anjou,  -  Modifié le 12 septembre 2019
Stop ou encore ? Pour les élections municipales de 2020, plusieurs maires de Maine-et-Loire ont déjà abandonné l'idée de se représenter. Trois d'entre eux ont accepté de nous répondre.

A six mois des municipales, rares sont les candidats déclarés en Anjou, mais de nombreux maires sortants ont déjà fait savoir qu’ils ne se représenteraient pas. C’est le cas notamment dans les communes nouvelles, où il n’y aura plus de maires délégués, à partir de mars prochain. Pour la première fois, les habitants éliront donc directement le conseil municipal de la commune nouvelle.
Et il y aura du changement à la tête des conseils, car nombre de maires sortants ne se représentent pas.
 

Pourquoi ont-ils choisi de jeter l’éponge ?

Pour Christophe Dilé, il s’agit avant tout de ne pas faire le mandat de trop. Maire de Neuvy-en-Mauges depuis 18 ans, et de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou depuis 4 ans, cet agriculteur se dit fatigué. A 57 ans, il veut laisser la place aux jeunes.

« On dit toujours qu’il n’y a pas d’engagement politique, mais si les vieux ne laissent pas la place aux jeunes, effectivement il n’y a jamais de place ! avance t-il. Le monde qu’on construit n’est pas pour les vieux, il est pour les jeunes. Il faut donc essayer de rajeunir la population politique pour que ce soit plus en phase avec ce que souhaite ces générations qui montent. »

Son homologue de Beaupréau évoque peu ou prou les mêmes raisons:

« Ça permet aussi d’avoir des regards nouveaux, plus d’enthousiasme, indique Gérard Chevalier, je me suis surpris, parfois, à être un peu blasé. Dans une société qui évolue beaucoup, une société en pleine mutation, c’est à la fois passionnant mais aussi contraignant. » Agé de 63 ans, il passera donc la main à la fin de son mandat après onze années en tant que maire.
 

«Je ne peux pas promettre d’être disponible partout»

Pour André Martin, maire de Saint-Sauveur-de-Landemont, et de la commune nouvelle d’Orée-d’Anjou, depuis 4 ans, ce n’est pas tant l’usure que l’envie de reprendre son travail. Et à 49 ans, il a donc dû choisir entre la mairie et son mandat de conseiller régional. 

« Je pense que nos concitoyens attendent des élus à plein temps. Ils sont très exigeants à leur égard. Il faut du temps pour être disponible, à l’écoute de ses habitants. Je ne peux pas promettre d’être disponible partout, donc je préfère faire ce choix maintenant, en toute transparence vis-à-vis des habitants. » Assure l'élu, maire depuis 25 ans.

Et il confie que sa défaite à domicile, aux élections législatives il y a deux ans, face à la candidate en marche Nicole Dubré-Chirat, a également pesé dans la balance.
Aucun de ces trois maires n’invoque la mise en place des communes nouvelles comme raison de leur départ. Il faut dire que tous trois étaient déjà à la tête de leur communauté de communes, avant que celle-ci ne devienne une commune nouvelle. Ils n’ont donc pas vraiment vu croître leur charge de travail.

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