Michiel Blanchart, juré au FIFF 2025 : « C’est l’émotion qui prime dans le court métrage »
Membre du jury des courts métrages au FIFF 2025, le réalisateur belge Michiel Blanchart revient sur son expérience et sur l’importance de ce format qu’il connaît intimement.
©FIFFLe Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) s’est tenu du 3 au 8 octobre 2025. Parmi les membres du jury, un visage familier du festival : Michiel Blanchart, réalisateur du thriller La nuit se traîne. Né en 1993 à Louvain, de père wallon et de mère flamande, il a étudié à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) à Louvain-la-Neuve, où sa passion pour le cinéma a pris forme.
Le cinéaste a déjà à son actif cinq courts métrages, une série (La vague) et un long métrage remarqué (La nuit se traîne) . Ce parcours fait de lui un juré tout désigné pour la compétition. D’ailleurs, le lien entre Blanchart et le FIFF est ancien : deux de ses propres courts métrages y ont été sélectionnés par le passé. « J’ai une très belle relation avec ce festival. Je garde un souvenir fort de mon premier court métrage, un projet d’étude, qui avait été primé ici. C’est un honneur qu’ils aient pensé à moi pour faire partie du jury », confie-t-il.
Un regard sensible sur la sélection
Pour juger les films en compétition, Michiel Blanchart et ses co-jurés ont choisi de se laisser guider par leur ressenti plutôt que par des critères techniques.
On est venus assez vierges, sans grilles d’évaluation. C’est l’émotion qui prime. On cherche les films qui nous attrapent et restent avec nous après la séance
Avec des dizaines de courts à visionner, le travail de sélection repose sur une approche instinctive, centrée sur la sincérité et la force du propos.
Le court métrage, « un geste » avant tout
Blanchart connaît bien les défis du format court, qu’il considère comme essentiel dans le parcours des cinéastes. Selon lui, les courts métrages tendent de plus en plus à ressembler à des mini longs. « On veut souvent raconter trop d’histoires en peu de temps. Mais le court doit rester libre, être juste un geste, une expérience. Il suffit parfois d’une seule scène forte pour qu’un court métrage existe. »
Il souligne aussi la difficulté pour ces films de rencontrer leur public. « Heureusement qu’il y a des festivals comme le FIFF pour leur donner une vraie visibilité. »
Avec un mélange de reconnaissance, d'exigence et de passion, Michiel Blanchart continue de défendre ce format qu’il affectionne tant. Pour lui, le court métrage reste un terrain de liberté, un laboratoire d’émotions et d’idées. En somme : une porte d’entrée vers le cinéma dans ce qu’il a de plus authentique.


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