"La méthode de travail n’a pas changé depuis hier. On assiste à une succession d’interventions de quatre minutes chronométrées d’évêques du monde entier qui partent souvent de leur situation particulière. C’est intéressant et parfois un peu fastidieux. Il y a des sujets qui ressortent et qu’il faudra creuser en petits groupes : l’écoute des jeunes, la liturgie, la théologie" explique Mgr Kockerols au micro d'Etienne Pépin, envoyé spécial de RCF à Rome.
Concernant le climat de tension au sein de l'Eglise, l'évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles précise que l'"on ne peut pas faire comme si de rien n’était et je suis content que certains évêques aient été assez explicites sur la crise que nous traversons, avec des prises de parole fortes. Plus largement, il y a eu des interventions sur le thème de la sexualité. C’est bien d’en parler. On aurait eu tort de vouloir camoufler le sujet, mais en même temps, cela sera un fameux défi d’y travailler et de trouver des réponses adéquates"
Durant cette première semaine de synode, l'idée de la création d'un dicastère pour la jeunesse a pris petit à petit de l'importance. "J’entends cela mais je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution. La question des jeunes doit être une question transversale qui doit nous impliquer dans tout ce que nous faisons. Il ne faut pas commencer à faire des petits casiers, à séparer les questions. Parlons plutôt des jeunes dans tout les défis de l’Église : l’annonce, le service, les migrants, la famille, le mariage. Tout cela concerne de près ou de loin les jeunes" rétorque Mgr Kockerols.
Au sujet de l’attrait des jeunes pour l’Église, Mgr Kockerols explique que "l’idée n’est pas de faire du chiffre. Jésus n’a jamais voulu faire du chiffre. Cela s’est plutôt mal terminé, ils étaient finalement assez peu nombreux au pied de la croix. Pour moi, l’important est de permettre à des jeunes qui sont disponibles d’entendre la voix du Seigneur portée par l’Eglise".
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