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RCF Médiacités lance une plateforme pour les lanceurs d'alerte
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Médiacités lance une plateforme pour les lanceurs d'alerte

RCF,  -  Modifié le 2 octobre 2018
​Le journal d’investigation Médiacités met en service une plateforme d’alerte locale sécurisée appelée "lanceurs d’enquête".
Photo by Clem Onojeghuo on Unsplash Photo by Clem Onojeghuo on Unsplash

L’idée est de permettre à tout un chacun de signaler des dossiers, des dérives, des bizarreries locales dont il pense que les journalistes du site peuvent s’emparer.

Quel est le principe de cette plateforme ?

"Ce qu’on a voulu faire, c’est offrir aux citoyens, aux lecteurs, aux lanceurs d’alertes, d’entrer en contact avec la rédaction et de nous transmettre des documents ou des pistes d’enquête de façon sécurisée plus que s’ils le faisaient par mail ou par un simple coup de téléphone" explique Benjamin Peyrel, cofondateur du site.
 

Qu’est ce que cette plateforme a de différent par rapport à d’autres ou à d’autres possibilités pour les citoyens d’alerte les médias ?

"Par rapport aux autres possibilités pour les citoyens d’alerter les médias, c’est justement la sécurité. Le fait que les communications entre le lanceur d’alerte et la rédaction soient cryptées de bout en bout, ce qui prémunit contre tous les risques d’interception et ce qui garantit une forme d’anonymat aux lanceurs d’alerte et le protège dans son intégrité. Beaucoup de lanceurs d’alerte ont connu des problèmes après avoir dénoncé des fraudes fiscales, des systèmes d’évasion fiscale. Et le but de cette plateforme est justement de prévenir ces problèmes. Ce type de plateforme existe déjà au niveau national. Nous on a voulu étendre ça au niveau local. C’est la vocation de Mediacités, faire de l’investigation au niveau local. L’idée c’était de mailler le territoire avec une plateforme de ce type. Car on s’est rendu compte jusqu’à présent que lorsque quelqu’un avait des informations ou des documents à révéler, il avait tendance à se dire que cela n’intéressera pas les journaux nationaux" ajoute Benjamin Peyrel.
 

Quels sont les sujets sur lesquels les citoyens peuvent vous alerter ?

"Absolument tout. On a déjà commencé à recevoir des informations. Cela passe par des questions politiques, mais aussi des questions financières ou de société. Il n’y a pas de limite au type d’informations qu’ils peuvent donner, au niveau local bien évidemment" précise-t-il.
 

Une fois que ces informations sont sur la plateforme, qu’en faites-vous ?

"On les décrypte, on les traite, on vérifie leur véracité. On entre en contact avec le lanceur d’alerte de façon à vérifier là-aussi pour commencer à mener l’enquête et à entamer un travail journalistique. Ce n’est pas parce qu’une information est envoyée sur la plateforme qu’elle fera l’objet d’un article ou d’une enquête. Une fois que l’information nous arrive, et qu’on l’a décryptée, on mène le travail journaliste, vérifier les informations, recouper les faits, et publier s’il y a lieu" lance le cofondateur de Médiacités.
 

Dans ce souci de transparence qui prévaut de plus en plus dans notre société, est-ce-qu’il y a des limites pour que ce genre de choses ne soit pas considéré comme de la délation, ou comme quelque chose qui empiète sur la liberté de l’autre ?

"Il n’y a pas de délation puisque justement notre éthique journalistique prédomine à la fin. C’est nous qui choisissons en fonction de notre éthique les sujets qui vont être publiés ou pas et qui vont faire l’objet d’une enquête Pour qu’un sujet fasse l’objet d’une enquête, il faut qu’il soit d’intérêt public" conclut Benjamin Peyrel.

Plus d'informations sur le site Internet de Médiacités

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