La cheffe de file du Rassemblement National a choisi le Nord Isère pour lancer le début de ses déplacements de campagne. D'abord au marché de la Tour du Pin, elle visite cet après midi une scierie à bois des Abrets.
Une destination de choix...
La Tour du Pin plutôt que Grenoble, c'est le choix qu'a fait le Rassemblement National. "Pour défendre la ruralité" dit ont, mais aussi et surtout parce que le parti peine à séduire dans les campagnes du Nord Isère où il affichait il y à 5 ans encore de très gros scores.
Au premier tour des élections présidentielles de 2017, il y avait raflé 22 % des voix, 35 % au second tour, mais depuis, il déchante : 15 % aux législatives, 17 % aux départementales, 12 % aux régionales.
Opération reconquête donc, pour une Marine Le Pen qui s'est prêtée, tout sourire, aux jeux des selfies, ce matin, sur le marché du village.
... Et une ligne politique inchangée
Au contact de la population, de la presse locale, mais aussi des entreprises qui l'ont reçu, la candidate dévoile son programme.
L'immigration est rapidement évoquée. "Les Français sont en souffrance et subissent une insécurité qui touche le plus petit des villages, ils sont très inquiets d'une immigration incontrôlée" écrit elle sur Twitter.
Comme la plupart des candidats, Marine Le Pen dit vouloir augmenter le pouvoir d'achat des Français. Pour cela, elle compte supprimer la redevance télévisuelle et nationaliser les autoroutes. Elle promet une baisse de 10 % à 15 % des prix au péage et la création de sorties supplémentaires pour desservir plus équitablement les territoires ruraux. "Les oubliés" dit elle "de toutes les classes politiques".
Enfin l'écologie, thème central de la bataille présidentielle 2022 qui se dessine, a également été mentionnée. En taclant les verts et leur "écologie punitive" Marine Le Pen veut se placer en figure de proue d'une écologie modérée et de bon sens. De quoi rassurer son électorat, souvent très fileux sur les questions environnementales.
Questionnée par nos confrères de France Bleu sur sa concurrence à l'extrême droite de l'échiquier politique la candidate répond "Je n'ai pas d'adversaire dans le camp de ceux qui croient à la France, de Montebourg à Zemmour, il ne faut pas se diviser".
Ils auront jusqu'au 10 avril 2022 pour s'entendre sur la question.
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