Marc Chappuis, nouveau préfet de la Manche : « Je crois à l’État qui accompagne »
Le nouveau préfet de la Manche, Marc Chappuis, a pris officiellement ses fonctions ce lundi 22 septembre 2025. Arrivant des Alpes-de-Haute-Provence, le successeur de Xavier Brunetière bénéficie d’une longue expérience en matière d’aménagement du territoire.
Marc Chappuis est le nouveau représentant de l'État dans la Manche ©RCFPremière journée dans la Manche ce lundi 22 septembre 2025 pour le nouveau préfet Marc Chappuis. Il succède à Xavier Brunetière, nommé de son côté directeur de la protection et de la sécurité de l’État au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. Âgé de 55 ans, Marc Chappuis était ces trois dernières années préfet des Alpes-de Haute-Provence, un département qui présente à ses yeux quelques similitudes avec la Manche : « Les Alpes-de-Haute-Provence, c’est un département moins peuplé que la Manche, mais c’est aussi un grand département d’élevage. C’est aussi un département qui concentre un très grand nombre de communes rurales isolées, pour lesquelles le besoin d’accompagnement technique est très prégnant ».
Une longue expérience de l’aménagement des territoires
Marc Chappuis pourra compter sur son expérience en matière de développement des territoires. Il a commencé sa carrière au sein de collectivités territoriales, comme directeur des services d’une ville (Troyes) puis d’un département (le Maine-et-Loire), avant de rejoindre le corps préfectoral. De 2017 à 2022, il a exercé au sein du cabinet du ministre chargé de la cohésion des territoires, où il a travaillé au lancement des programmes nationaux tels que France services, Action cœur de ville, Petite ville de demain… Cette expérience sera précieuse au vu des défis qu’il commence à découvrir dans la Manche.
Des défis démographiques et écologiques dans la Manche
Même s’il se retient d’avoir un avis définitif pour son premier jour de fonction, le nouveau représentant de l'État dans la Manche a commencé à prendre connaissance des défis qui l’attendent dans le département. Il a en tête le défi démographique, avec le projet Aval du futur dans le Cotentin qui nécessitera l’arrivée de très nombreux actifs. « Il y a un enjeu d’attractivité pour inciter des professionnels à venir s’installer dans la Manche. » Le défi écologique aussi se présente avec les effets déjà visibles du changement climatique : passage de tempêtes, recul du trait de côte, tension sur la ressource en eau.
L’État au service des projets, c’est ce qui résume la feuille de route du préfet
Enfin, il retrouve le défi de la cohésion territoriale : « Le département est divers. Entre les grandes villes et les petits villages, les problématiques ne sont pas tout à fait les mêmes donc l’État doit être présent auprès de tous les maires pour les accompagner dans leur projet ». L’accompagnement est le maître-mot du nouveau préfet : «Que ce soit avec des élus, des industriels, des associations, des agriculteurs, on n’est pas face aux porteurs de projet, mais à côté. Je tiens beaucoup à cette dimension d’accompagnement concret sur des projets précis dans lequel l’État peut apporter un soutien financier, mais aussi, du conseil, de l’ingénierie, une analyse juridique. L’État au service des projets, c’est ce qui résume la feuille de route du préfet. »
Pour sa première semaine dans la Manche, le préfet se rendra dans une exploitation agricole et sera à Cherbourg vendredi. La semaine prochaine, il visitera les sites de Flamanville et du Mont-Saint-Michel.
