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Maine-et-Loire. Le casse-tête du recrutement agricole recommence

Maine-et-Loire. Le casse-tête du recrutement agricole recommence

Un article rédigé par Florian PERRAY - RCF Anjou, le 18 juillet 2025 - Modifié le 19 juillet 2025

La saison des récoltes approche à grands pas. Viticulteurs et arboriculteurs angevins se lancent dès maintenant dans leur processus de recrutement pour ne pas se retrouver démunis en septembre. Bouche à oreille, réseaux sociaux ou petites annonces, face aux difficultés pour trouver des bras, certains professionnels multiplient les initiatives pour compléter leurs équipes.

Le réseau de recrutement agricole, Elioreso, a développé une application pour mettre en relation employeurs et candidatsLe réseau de recrutement agricole, Elioreso, a développé une application pour mettre en relation employeurs et candidats

Au milieu de ses 140 hectares de vignes, six hectares de verger, Sylvain Brault, agriculteur à Brissac-Quincé sait déjà que le travail ne devrait pas manquer en septembre. Pour l’aider dans sa tâche, il espère trouver 30 saisonniers, mais pour y arriver, l’exploitant agricole a dû multiplier les pistes.

 

Réseau professionnel, bouche à oreille et réseaux sociaux

 

Un recrutement qui tourne parfois au casse-tête, surtout quand la récolte est précoce, ce qui sera le cas cette année puisque les vendanges devraient commencer autour du 25 août. Pour s’en sortir, Sylvain Brault utilise la voie classique : le réseau professionnel proposé par l’Anefa et Elioreso, des services de recrutement agricole, mais l'objectif est rarement rempli avec cette unique solution. « Je travaille avec de la main d’œuvre saisonnière bulgare, j’en connais certains depuis 10 ou 15 ans » confie l’agriculteur qui publie aussi des petites annonces sur les réseaux sociaux et le groupe facebook « Brissac Loire Aubance : entre habitants » pour multiplier ses chances. Pour séduire les candidats, Sylvain Brault va même jusqu’à tourner des vidéos pour montrer aux candidats « où ils vont poser leur camping-car, et là ils vont travailler ».

 

Le crémant de Loire allergique aux machines

 

Face aux difficultés de recrutement, impossible pourtant de se faire aider par des machines. Car la récolte du crémant de Loire doit se faire uniquement à la main « c'est pour cela qu'il nous faut beaucoup de main d'œuvre », souligne Sylvain Brault. Une tâche nécessaire pour « conserver la qualité, l'image et la notoriété » du vin dont le succès ne se dément plus en France comme à l'international (en 2024, près de 27 millions de bouteilles de crémant de Loire ont été vendues, dont 55 % à l’export).

Chez Sylvain Brault, le recrutement se fait dès 16 ans, au lieu de 18 comme il y a quelques années avec « des horaires adaptés ». Les critères de sélection sont donc assez large comme le confirme Camille Leperlier, coordinatrice de l’Association Nationale pour l'Emploi et la Formation en Agriculture de Maine-et-Loire (Anefa), « pas besoin d'expérience ou d'être issu du milieu agricole. La porte est vraiment ouverte à tout le monde ». 

Chaque année, le département a besoin de 30 000 saisonniers pour assurer les travaux de saison dans l'horticulture, la viticulture, le maraîchage et l'arboriculture.  Elioreso a développé une application baptisée « Jobopré » pour faciliter les échanges entre saisonniers et patrons. Plus d’informations et offres d’emploi à retrouver également via le site www.elioreso.com.

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