Lutte contre les violences conjugales : un nouveau lieu d’écoute et de prévention inauguré dans le Brivadois
Depuis de nombreuses années, l’association pour le logement et l’insertion sociale, Alis Trait d’Union, œuvre pour protéger les victimes de violences conjugales. Elle vient d’ouvrir un nouveau service de prévention mais aussi d’accompagnement. La lutte contre la récidive est aussi enclenchée en Haute-Loire.
L’association pour le logement et l’insertion sociale vient d’inaugurer un nouveau lieu de lutte et de prévention contre les violences conjugales. ©PixabayDepuis 2019 et le Grenelle contre les violences conjugales, le sujet est devenu un enjeu sociétal fort. Dans le Brivadois, l’association pour le logement et l’insertion sociale Alis Trait d’Union vient d’inaugurer un nouveau lieu. Il abrite un nouveau service « unique de prévention et de lutte, que l’on n’avait pas avant », indique Jean-François Domas, le directeur de l’association.
Le but est « de travailler en proximité avec les victimes ». Et leur nombre est en augmentation, environ « 160 par an » dans le Brivadois. Conséquence, sans doute, d’une libération de la parole. À l’échelle de la Haute-Loire, 194 déplacements de l’ISCG (Intervention Sociale en Commissariat et Gendarmerie) concernant des violences conjugales ont été recensés en 2024, indique la préfecture.
Installé rue Émile Barbet à Brioude, ce lieu propose « de l’accompagnement juridique, une écoute », poursuit Jean-François Domas, invité sur notre antenne ce matin. Les interventions en milieu scolaire se multiplient, surtout auprès des collégiens et des lycéens.
La lutte contre la récidive
Ce nouveau lieu permet aussi de faire de la lutte contre la récidive des auteurs. « C’est quelque chose de nouveau », indique le directeur d’Alis Trait d’Union. L’association gère un CPCA, un centre de prise en charge des auteurs. Le but : « travailler sur ce qu’ils ont fait, les faire prendre conscience de la gravité de leurs actes ». Le premier contact se fait par téléphone avant des rendez-vous à l’extérieur de la structure. « On ne veut pas mélanger, dans un même lieu, des victimes et des auteurs », appuie Jean-François Domas.
En 2024, 95 auteurs ont été pris en charge selon Alis Trait d’Union. Même s’il « est encore trop tôt pour voir des résultats concrets », le « dispositif monte en puissance et cela va continuer ».
