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Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur : le collectif "STOP LNCPA" s'oppose aux dernières phases du projet

Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur : le collectif "STOP LNCPA" s'oppose aux dernières phases du projet

Un article rédigé par Valentin Tricon - RCF Méditerranée, le 21 juillet 2025 - Modifié le 21 juillet 2025

Vendu comme le chantier ferroviaire du siècle, la Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur promet une révolution des transports en commun dans la région d'ici 2040. Et pour tenir cette promesse, problème : il faut créer de nouvelles voies. Le collectif "STOP LNCPA" s'oppose à cette partie du projet, sobrement renomée en phases 3 et 4.

La Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur, une révolution en 4 étapes. La Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur, une révolution en 4 étapes.

Ce qu'il faut retenir :

  • Hausse de la fréquence de 4 à 6 TER par heures autour de Marseille, Toulon et Nice.
  • + 66 % de trains par jour.
  • 20 minutes gagnés pour les trains qui traversent Marseille.
  • 23 millions de passagers par an.

La Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) est un projet ferroviaire de grande envergure portée par SNCF Réseau. Une révolution pour les transports en région PACA, qui vise à améliorer la mobilité ferroviaire entre Marseille, Toulon et Nice. Dans une région fortement urbanisée et saturée, ce projet répond à des enjeux cruciaux : fluidifier le trafic, augmenter la capacité du réseau, réduire les temps de trajet et favoriser les transports durables.

 

Le potentiel tracé annoncé en mai dernier par la région PACA et la SNCF, entre Marseille, Toulon et Nice.

 

Prévue en plusieurs phases, la première étape (horizon 2030) prévoit une nouvelle gare souterraine à Marseille Saint-Charles, une gare à Nice Aéroport connectée au réseau régional, des nouvelles voies entre Marseille et Aubagne ainsi que des aménagements autour de Cannes et Nice pour mieux séparer les flux TER et TGV. Cette première phase représente à elle seule un total de 3,46 milliards d'euros, selon des estimations établies en 2020. 

 

Saint-Raphaël, terminus

 

Si le collectif "STOP LNCPA" ne s'oppose pas à ces deux premières phases, il s'inquiète néanmoins de l'avenir de la Gare SNCF de Saint-Raphaël, "exclue des débats et donc vouée à disparaître", comme l'explique Philippe Elie, porte-parole du collectif varois. 

 

Sur le plan économique, la gare sera court-circuitée. Les TGV n'arriveront plus en gare. Les commerçants ont peur. Il y a une absence totale de concertation avec la population, c'est un vrai problème. Il faut travailler avec la population et avec ses élus. 

 

Autre inquiétude vivement soulevée par le collectif : le plan environnemental, un paradoxe quand on sait que ce projet ferroviaire vise aussi à réduire l’usage de la voiture, limitant ainsi les émissions de CO₂. "Une ligne à haute vitesse qui va traverser l'Esterel, qui est en cours de labellisation grand site touristique de France, labellisé déjà Natura 2000 !", s'exclame le porte-parole. 

 

10 milliards d'euros pour tout refaire

 

La phase 3 et 4 du projet de la LNCPA représentent la plus grande étape. Vendu comme "le chantier ferroviaire du siècle" par la SNCF & la région, Philippe Elie y voit ici un gaspillage d'argent. 

 

Monsieur Farandou, le PDG de la SNCF, dit qui lui manque 1 milliard d'euros pour entretenir le réseau ferroviaire existant. Quand vous avez des difficultés pour boucler vos fins de mois, vous n'allez pas acheter une voiture neuve tout de suite ! 

 

La proposition phare du collectif STOP LNCPA : se servir de ces 14 milliards d'euros pour entretenir, rénover et moderniser le réseau existant plutôt que d'en créer un nouveau. Le porte-parole du collectif d'ajouter, "C'est un projet qui s'étale au-delà de 2040, donc on peut imaginer que cette enveloppe va augmenter".

 

À long terme, la LNPCA a pour objectif de faciliter les liaisons à grande vitesse vers Paris ou l'Italie. 

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