Il s’agit du pire attentant qu’ait connu Beyrouth depuis 1990. Vendredi, le Liban décrétait un deuil national, pour pleurer ses morts, et panser ses plaies, après l’attentat revendiqué par l’Etat islamique. Ce matin, le quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour titrait « l’inacceptable » au sujet de cet acte terroriste perpétré contre le Hezbollah.
Jeudi, un double attentat suicide, à la bombe tuait au moins 43 personnes, et en blessait 239, dans un quartier du sud de la capitale libanaise. Selon les premiers bilans officiels, les deux attaques auraient été revendiquées par l’Etat islamique. Deux hommes munis de ceinture d’explosif auraient explosé dans le quartier de Bourj El-Barajneh, fief du Hezbollah. La version de Daech parle d’une motocyclette piégée, et d’un kamikaze.
Les deux explosions ont retenti dans ce quartier très fréquenté, à sept minutes d’intervalle. D’après le ministre de l’Intérieur libanais, Nouhad Machnouk, un troisième kamikaze était présent sur les lieux, mais n’aurait pas pu faire exploser sa ceinture piégée, tué dans l’une des deux explosions. C’est la première fois que l’Etat islamique s’en prend au Hezbollah, sur ses terres, depuis juin 2014.
L’attentat intervient deux jours après la reprise des mains de Daech de l’aéroport de Kweires, à l’est d’Alep, par l’armée syrienne, soutenue par le Hezbollah et des combattants iraniens. Jeudi soir, le Premier ministre libanais Tammam Salam condamnait ces attentats « injustifiables », appelant à l’union du Liban contre ceux qui cherchent à diviser le pays.
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