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Les Urban Youth Games, le rêve de Jacques Borlée devenu mouvement national

Les Urban Youth Games, le rêve de Jacques Borlée devenu mouvement national

Un article rédigé par Théo Leunens - RCF Namur, le 29 septembre 2025 - Modifié le 29 septembre 2025

Nés d’une idée après les attentats de Bruxelles, en 2016, les Urban Youth Games rassemblent chaque année des milliers d’enfants autour du sport et de valeurs communes. Un projet inclusif qui s’étend désormais bien au-delà de Molenbeek et vise même l’international.

©UYG©UYG

En 2016, la Belgique est profondément marquée par les attentats de Bruxelles. Dans ce climat lourd et anxiogène, Jacques Borlée, figure de l’athlétisme belge, nourrit une conviction : le sport peut devenir un moteur de changement et de cohésion. Trois ans plus tard, son rêve prend forme à Molenbeek avec la première édition des Urban Youth Games (UYG). Ce jour-là, des milliers d’enfants venus d’horizons différents se rassemblent pour partager un moment de fraternité sportive.

« C’est parti de quelque chose de très négatif », confie Antoine Degavre, en référence aux attentats de 2016. « Jacques a eu la volonté d’utiliser le sport comme vecteur de changement. » Ce rêve s’est rapidement transformé en rendez-vous fédérateur où des milliers de jeunes se retrouvent pour expérimenter des valeurs essentielles aujourd’hui : ouverture d’esprit, respect et honnêteté.

Un projet qui se déploie dans tout le pays

Depuis ce premier rendez-vous, les Urban Youth Games n’ont cessé de grandir. L’initiative est désormais présente dans huit villes belges, en Wallonie comme en Flandre, et chaque édition attire de nouveaux partenaires et bénévoles. Le Comité olympique belge s’est d’ailleurs associé au projet, donnant une reconnaissance institutionnelle à cette démarche citoyenne et sportive.

L’événement ne se limite pas aux disciplines les plus connues. Les organisateurs tiennent à proposer une grande variété d’activités afin de stimuler la curiosité des jeunes : football, athlétisme, mais aussi escrime ou frisbee. « L’idée est que chacun puisse découvrir une discipline, parfois inattendue, dans un cadre bienveillant », précise Antoine Degavre. Ce brassage sportif permet aussi aux enfants de sortir des sentiers battus et de s’ouvrir à des pratiques moins traditionnelles.

L’inclusion au cœur de chaque rencontre

Au-delà du sport, les Urban Youth Games portent une vision : créer des ponts entre les jeunes, quelles que soient leurs origines sociales, culturelles ou leurs capacités physiques. Le programme annuel, 100 % gratuit, s’adresse aux écoles primaires de l’enseignement général et spécialisé. À travers des playbooks inclusifs, des challenges et des événements, les élèves sont encouragés à apprendre les uns des autres et à grandir dans la diversité.

Cette démarche se veut résolument inclusive : enfants avec ou sans handicap participent côte à côte, découvrant que la différence peut être une richesse. « Nous voulons que chaque enfant reparte avec l’idée qu’il a sa place », souligne Degavre.

Forts de ce succès, les organisateurs voient déjà plus loin. Après avoir consolidé leurs actions en Belgique, ils ambitionnent de déployer le concept à l’échelle internationale. L’objectif : faire des Urban Youth Games un mouvement universel où les valeurs du sport deviennent un levier de tolérance et d’inclusion pour toute une génération.

 

©Image d'illustration - Pixabay.com/RCF Sud Belgique
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Famillistique
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