Les soignants en grève à Nice: on vous explique pourquoi

Ils se sont rassemblés même si la pluie était de la partie. Mais le temps était le reflet du moral des soignants rassemblés place Garibaldi à Nice ce mercredi 3 décembre. Parmi eux, le Docteur Benjamin Salucki monte sur le camion pour crier dans un mégaphone le mécontentement de toute une profession. Au-delà d'être "contre le budget de la santé qui est en cours de vote à l'Assemblée Nationale pour l'année 2026". Concrètement, les tarifs des actes médicaux fixés après concertation entre l’Assurance maladie et les représentants des médecins, pourront désormais être réduits unilatéralement par l'administration. "Par le déremboursement et le désengagement de l'Assurance Maladie les patients vont avoir un reste à charge plus important" affirme  Benjamin Salucki président du Comité Médical Sud-Est. 

Des déserts médicaux plus nombreux ? 

Le double effet de ce budget est aussi visible pour les professionnels de santé explique le Docteur Jérôme Barrière, "si chaque année l'Etat ou l'Assurance Maladie décide unilatéralement de baisser les tarifs des actes médicaux et des actes des infirmiers libéraux, à force, il y aura moins d'offres, moins d'attractivité". Le risque: encore des fermetures de cabinet et des déserts médicaux plus nombreux. 

S'opposer à une logique du "low-cost"

Il y aura "des infirmiers libéraux qui n'iront plus à domicile, parce que, si vous voulez, vous ne pouvez pas dire qu'une perfusion est à 20 euros, le pansement à moitié prix et ensuite, le troisième acte gratuit". Plus de 700 soignants du Sud-Est de la France étaient en grève contre celle logique "low-cost". Ils étaient 500 à défiler à Nice avec la présence dans le cortège de trois candidats à l'élection municipale à Nice: Christian Estrosi, Hélène Granouillac et Eric Ciotti.