Alors que des “actes de génocide” sont menés à Gaza par l’armée israélienne, selon les mots de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens, les mobilisations en soutien aux victimes palestiniennes continuent de s’organiser à échelle locale. La prochaine, ce samedi 31 mai au Lieu-Dit, à Clermont-Ferrand.
“La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe”, écrivait Francesca Albanese, dans un rapport publié le 25 mars dernier.
La rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens affirmait alors qu’il existe des “motifs raisonnables” de croire qu’Israël a commis plusieurs actes de génocide dans la bande de Gaza.
Deux mois plus tard, la situation s’est empirée. Les victimes de l’armée israélienne, motivée par l'impulsion d'un gouvernement d’extrême droite aux accents génocidaires, comme le souligne Le Monde, continuent de s’accumuler. D’après le ministère de la Santé du gouvernement local, plus de 53 900 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis octobre 2023. Une situation à laquelle s’ajoute une famine provoquée par des blocus restrictifs, initiés par l’armée israélienne.
“On voit des massacres à grande échelle sur une population de plus de deux millions de personnes sur un petit territoire totalement enfermé, sur la terre, dans la mer et dans les airs, où les gens n’ont pas d’endroit pour fuir les bombardements”, déplore Yves Chilliard, président de l’Association France Palestine Solidarité de Clermont-Ferrand.
Il a pris la présidence de cette antenne locale en 2011. “Depuis des années, notre association s’est donnée comme objectif d’informer la population clermontoise et des environs sur ce qui se passe en Palestine et tenter d’agir pour changer les choses”, résume Yves Chilliard. Il s’est déplacé en Palestine, en 2012, 2014 et 2019. “J’ai eu l’occasion de rencontrer pas mal de Palestiniens, de voir dans quelles conditions ils vivent et ce qui leur est imposé par l’occupation israélienne. Quand on revient de voyage, on ne peut pas oublier ce que l’on a vu”, soupire-t-il.
Depuis les premières ripostes israéliennes aux attaques du 7 Octobre, l’association a tenté de mobiliser pour alerter sur une situation humanitaire déjà fortement dégradée. “On avait plus de monde durant les premiers mois, avant une fatigue, ou une perte d’espoir des gens, regrette Yves Chillard. On a eu quand même entre 200 et 2000 manifestants à Clermont-Ferrand, avec 16.000 personnes au total sur la quarantaine de manifestations. Soit 400 personnes en moyenne, ce qui est beaucoup et peu à la fois”, livre-t-il.
Pour le président d’association, il est important de continuer à mobiliser pour visibiliser la solidarité envers le peuple palestinien. “Les Palestiniens nous regardent, via les réseaux sociaux et les vidéos qu’on leur envoie. On fournit aussi des colis, des dons ou des collectes, à Gaza quand c’est possible mais aussi en Cisjordanie pour les populations déplacées”, illustre-t-il.
C’est dans cette dynamique qu’est organisée la prochaine manifestation, "7 heures pour la Palestine", ce samedi 31 mai à partir de 16h au Lieu-Dit, à Clermont-Ferrand. La soirée est organisée à la fois par l’association, mais aussi par le Collectif pour une paix juste et durable, qui réunit 34 associations, syndicats et organisations politiques à Clermont-Ferrand. Au programme : un atelier calligraphie, des conférences ou encore des discussions-débat auront lieu lors de ces “7 heures pour la Palestine”.
L’AFPS 63 organise des manifestations environ toutes les deux semaines, avec une prochaine mobilisation déjà annoncée pour le 14 juin prochain, pour continuer de témoigner son soutien au peuple palestinien.
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