Les lycées des ZEP entament une nouvelle grève
Pour commencer l' année, les lycées des Zones d'Education Prioritaire se mettent en grève. Dans la suite du mouvement de contestation du mois de novembre dernier, près de 94 établissements issus de 14 académies ont répondu à l'appel du mouvement "Touche pas à ma ZEP!". Un rassemblement a été organisé mardi 3 janvier à 14h, place de la République, à Paris.
DES REFORMES LANCEES DANS L’EDUCATION PRIORITAIRE
L’éducation prioritaire, qui a été créée par Alain Savary il y a trente ans, a pour objectif de ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre les élèves issus des zones urbaines sensibles et les autres élèves de France. Cette dernière connaît une réforme sous François Hollande avec des modifications entrées en vigueur en 2014-2015. La réforme lancée en 2014, bien accueillie dans l’ensemble, l’a été en faveur des écoles primaires et des collèges, laissant de côté les lycées. Cette dernière proposait une révision de la carte des ZEP. Une décision contre laquelle s’insurgent les personnels des lycées qui craignent de voir leurs établissements perdre leurs avantages liés à leur statut de ZEP. Pour l’instant, ces moyens supplémentaires sont maintenus jusqu’à la rentrée 2019.
DEMANDE DU MAINTIEN DES MOYENS SUPPLEMENTAIRES ACCORDES AUX ZEP
Les enseignants des ZEP demandent le maintien de leurs moyens supplémentaires dont ils disposent pour travailler avec leurs élèves, notamment le fait d'éviter la surpopulation de leurs classes. Ce qu’ils cherchent à obtenir en faisant grève, c’est une "carte élargie des lycées en ZEP avec garantie de moyens pérennes". En effet, les lycées sont absents des nouvelles cartes d’éducation prioritaire depuis 2014.
LES ZEP : UNE SITUATION DIFFICILE POUR LES PERSONNELS
La sortie de leurs établissements de l’éducation prioritaire impliquerait la perte des moyens ainsi que des avantages mis en place pour compenser les conditions difficiles de l’exercice du métier de professeur en ZEP. Les enseignants des établissements concernés réclament donc des garanties pour conserver ou gagner des moyens supplémentaires, compensant la difficulté sociale et scolaire de leurs élèves.
CREATION DE 450 POSTES POUR CALMER LA COLERE DES ENSEIGNANTS
La ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a promis fin novembre la création de 450 nouveaux postes dans les lycées concernés. Un compromis qui a calmé le jeu lors de la mobilisation de novembre. Une accalmie qui n'aura duré le temps des fêtes de fin d'année. Une autre journée de mobilisation aura lieu jeudi 5 janvier devant Sciences-Po. A noter que Vincent Peillon, candidat à la primaire de gauche, a proposé que les moyens financiers soient mis en priorité dans les ZEP.
Le témoignagne de Noé Le Blanc, professeur d'anglais au lycée Paul Eluard de Saint Denis:
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