Les évêques de France accueillent avec joie la lettre du pape Léon XIV

Léon XIV s’adresse à la France : "Relancer la mission, raviver l’espérance"
 

 Moins d’un mois après son élection, le pape Léon XIV a adressé sa toute première lettre à la France. Plus précisément, c’est aux évêques que le successeur de Pierre s’est tourné, avec un appel aussi direct que solennel : relancer la mission, c’est-à-dire l’évangélisation d’un pays dont l’héritage chrétien, selon lui, reste profondément inscrit dans la culture. Ce message, fort et fraternel, s’ancre dans l’histoire puisque le pape s'appuie sur trois figures canonisées il y a un siècle : saint Jean-Marie Vianney, saint Jean Eudes et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Trois saints français pour inspirer une Église confrontée aux défis spirituels, sociaux et culturels d’aujourd’hui explique Mgr Jacques Habert, évêque de Bayeux-Lisieux.

Ils ont été des acteurs du renouveau de leur temps : deux prêtres, une carmélite, chacun à sa manière, ils incarnent une Église qui ose sortir, rencontrer, enseigner et consoler.

Thérèse, "patronne des missions", fut, malgré sa vie cachée, une âme universelle. Jean Eudes, ardent missionnaire, relança l’élan paroissial à travers les campagnes normandes. Jean-Marie Vianney, humble curé d’un petit village du diocèse de Lyon, toucha des milliers de cœurs par sa fidélité, son écoute et sa sainteté. 

Ils sont pertinents pour nous aujourd’hui car la mission ne change pas : il s’agit d’annoncer l’Évangile à temps et à contretemps, avec le cœur.

Un pape proche de ses prêtres

La lettre du Saint-Père ne s’adresse pas seulement aux évêques. Dans un passage particulièrement émouvant, Léon XIV s’adresse aussi aux prêtres de France. Il leur adresse un message inédit de gratitude et d’affection paternelle. Il les remercie pour leur engagement souvent silencieux, parfois éprouvé, mais toujours fidèle. "J’ai rencontré des prêtres bouleversés de recevoir ces mots du pape", confie Mgr Jacques Habert. Cela les touche profondément. 

Beaucoup vivent des temps d’aridité, se demandent comment faire face à la diversité des attentes, à l’indifférence ambiante… Ce message vient comme un baume sur des cœurs souvent fatigués.

Dans cet esprit, le pape espère que les célébrations du centenaire des canonisations ne se contenteront pas de raviver une mémoire passée, mais qu’elles susciteront un "nouvel élan missionnaire". L’Église de France, comme l’Église universelle, est invitée à puiser à la source vive des saints pour retrouver la joie de l’annonce, et accueillir avec confiance ceux qui, parfois venus de loin, demandent le baptême.