Les étudiants bretons devront débourser plus de 3 000 € pour leur rentrée
La fédération des associations de Haute-Bretagne publie ce mercredi son indicateur du coût de la rentrée pour les étudiants bretons. Il est en augmentation en moyenne cette année, de 1,60%.
Le coût de la rentrée des 88 000 étudiants en Ille-et-Vilaine et en Côtes d'Armor augmente cette année de 1.60% par rapport à 2024.© Image by Michal Jarmoluk from Pixabay"Ce qui est clairement un signe alarmant qui nous inquiète, c'est que l'on passe la barre symbolique des 3 000 euros", lance Kaëlig Delaunay, le président de la fédération des associations de Haute-Bretagne (FAHB).
Comme à chaque rentrée, la structure qui rassemble une vingtaine d'association d'étudiants sur six campus bretons (Rennes, Bruz, Saint-Malo, Fougères, Saint-Brieuc et Lannion) publie son indicateur du coût de la rentrée.
La rentrée est devenue un "luxe"
Les étudiants dans les Côtes-d'Armor et en Ille-et-Vilaine voient leurs dépenses pour démarrer ou poursuivre leurs études supérieures en septembre 2025, augmenter en moyenne de 1.60%, soit 3 004.85 € : "c'est devenu un luxe de pouvoir débourser ces 3 000 euros dès le mois de septembre alors même que la rentrée n'a pas encore eu lieu, c'est déjà se poser la question de savoir si on va pouvoir terminer l'année".
Selon la fédération des associations de Haute-Bretagne, les frais d'inscription augmentent cette année de 3%. C'est même une hausse de 10.19% pour le matériel pédagogique. La structure rassemblant des étudiants prend également en compte d'autres postes comme le loyer, le transport.
De précarité à pauvreté étudiante selon la FAHB
"On ne parle même plus de précarité mais de pauvreté étudiante. C'est devenu banal de devoir prendre un emploi en parallèle des études qui empêche les révisions et le sommeil ".
L'alimentation est aussi impactée : "Ce sont aussi des repas qui sont sautés, par manque de moyens ou manque de temps. Aujourd'hui sur le territoire de Haute-Bretagne, tout le monde n'a pas accès à un restaurant universitaire à moins de 15 minutes de son lieu d'étude".
Une réforme des bourses réclamée
Face à ce constat, la FAHB fait des propositions : un accès au repas du CROUS à un euro pour tous et sur tous les sites de restauration étudiante. Elle réclame également une réforme des bourses rapide. "Ces bourses sont clairement insuffisantes. Nous voulons les refaire pour qu'elles soient plus adaptées pour qu'elles correspondent à la réalité des étudiant".
Cette réforme devra reposer pour la fédération bretonne, sur trois piliers : la défamilialisation pour déconnecter les revenus fiscaux de la famille de ceux des étudiants. L'universalisation des bourses est également réclamée pour les rendre accessible à tous et puis la territorialisation pour les adapter aux réalités de terrain avec un montant forfaitaire qui s’ajoute au montant de base des bourses.
