L'épidémie de Covid-19 progresse à nouveau dans les Alpes-Maritimes

Le Covid-19 n'est pas tout à fait derrière nous. La préfecture des Alpes-Maritimes, fait le point avec l'ARS alors que le frémissement d'une 5ème vague se fait sentir. Il y a une remontée du nombre de cas chez nos voisins. Au Royaume Uni, en Allemagne, en Russie, la situation sanitaire est plus dégradée que chez nous avec parfois 50 000 cas quotidiens. Méfiance donc. 

 

Benoit Huber, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes rappelle d'emblée que "la crise Covid n'est pas derrière nous. Il y a toujours une circulation du virus dans notre département qui est une réalité". Même son de cloche chez la directrice départementale adjointe de l'ARS, Michèle Guez qui constate une "aggravation de la circulation du virus visible au niveau des urgences et chez SOS Médecins" qui lui fait dire que "très probablement, la 5ème vague ne sera pas évitable mais bien moins intense."

 

Cannes, doit retrouver les habitudes des services Covid. Sur le plan hospitalier, 28 patients sont hospitalisés pour Covid dans le département des Alpes-Maritimes dont 12 en réanimation et 16 en conventionnel. Le plus marquant ? Le centre hospitalier de Cannes reconstitue une unité de 5 lits de Covid. 4 patients sont arrivés dans le week-end. 

 

"Epaule droite, épaule gauche"

 

Membre du conseil scientifique et gériatre, le Pr Guerin du CHU de Nice veut porter l'attention sur l'importance de la vaccination. Pas de relâche à avoir, bien au contraire. Pourquoi ? Parce que "nous avons en circulation un variant Delta qui est beaucoup plus contagieux et un peu plus dangereux que le variant Alpha dit anglais". Conclusion: "Avec ce variant, nous avons besoin d'un taux de vaccination encore plus élevé qu'attendu".

 

Stratégie en place: continuer de toucher ceux qui n'ont reçu aucune dose, en particulier les plus de 80 ans, moins vaccinés que les 65-79 ans dans notre département. Et ça va se faire "en porte-à-porte". 

 

Deuxième élément, c'est le rappel: l'immunité diminue un peu. Le Professeur Guerin constate que "cela peut avoir des conséquences individuelles mais aussi une mise en tension de l'hôpital car pour le conseil scientifique, "cet hiver, il n'y aura pas que le Covid à la différence de l'hiver dernier". Le retour de la grippe est redouté. Hors, seul un tiers des azuréens éligibles sont venus dans un centre de vaccination pour le rappel. 

 

Et si vous vous posez la question, oui, on peut même faire le vaccin de la grippe et du Covid en même temps. "Epaule droite, épaule gauche" comme le dit le Pr Guerin. Conclusion: on en a pas fini, mais avec un peu de bon sens, couvre-feu et confinement sont derrière nous.