Le phénomène “Sacré-Cœur” : “Une lame de fond spirituelle” et six séances spéciales en Belgique
Le film documentaire Sacré-Cœur franchit la barre des 450.000 spectateurs en France et en Belgique. Le succès de ce film de Sabrina et Steven Gunnel, ancien chanteur du groupe Alliage, dépasse largement un simple buzz médiatique. Les 6 séances spéciales programmées en Belgique en présence de témoins ont de bonnes préventes et certaines sont d’ailleurs sold-out. Pour comprendre ce phénomène, nous avons rencontré Hubert de Torcy, directeur de SAJE Films, le distributeur du film en France et en Belgique. Il nous explique son impact sur les spectateurs, provoquant des transformations spirituelles et des conversions inattendues.
Sacre-Coeur au cinema en BelgiqueLe buzz médiatique du démarrage s’est transformé en lame de fond
Le distributeur indépendant SAJE Films est lui-même surpris du succès tant en France qu’en Belgique et à l’international. Ce film suscite la curiosité du public. Hubert de Torcy explique : « il y a eu une amplification du phénomène par des buzz médiatiques successifs de personnes ou organisations qui voulaient bloquer la promotion ou la diffusion du film comme à Marseille ou à la RATP ou la SNCF. Plus profondément, c'est une véritable lame de fond. Un buzz médiatique, il naît, se propage et après quelques jours, une nouveauté ayant chassé l'autre, un nouveau buzz apparaît. Dans le cas de ce film, c'est vraiment une lame de fond. »
Signe que c’est une lame de fond: le nombre de salles dans lesquelles le film est joué a augmenté semaine après semaine. L’effet de bouche à oreille a bien fonctionné. Les salles elles-mêmes sont interpellées pour ce film, produit pour budget de seulement 800.000 euros et sans grosse campagne médiatique et plateaux TV dont profitent les blockbusters américains. Les cinémas demandent des séances spéciales avec des témoins du film. Elles voient arriver des spectateurs qu’elles ne connaissaient pas encore. Le directeur de SAJE dit: « je pense que les spectateurs sont impactés par le film. Ce n'est pas une information, mais c'est une transformation, qui se produit en eux. Je reçois énormément de témoignages de gens qui sont, qui sont eux-mêmes bouleversés, touchés au plus profond d'eux-mêmes.»
« Notre mission est de faire exister des films qui ne trouveraient pas leur place dans le circuit traditionnel, mais qui touchent profondément le spectateur », explique Hubert de Torcy. Selon lui, l’accueil rencontré lors des avant-premières et des nombreuses séances depuis de la sortie du film en octobre confirme la pertinence de ce choix : « Nous avons vu des salles pleines, des débats spontanés après les projections. C’est exactement ce que nous espérions : un film qui crée du lien. »
Six séances spéciales “Sacré-Coeur” en Belgique
SAJE prévoit six projections spéciales en Belgique, où la demande est importante. « Le public belge est très réactif et ouvert à une expérience cinéma qui va au-delà du divertissement pur. Nous voulons lui offrir un rendez-vous spirituel et culturel fort. »
SAJE Films organise six séances en présence de témoins du film et en partenariat avec les radios RCF et CathoBel. Les témoins sont le père Edouard Marot et madame Alicia Beauvisage, missionnaires du Sacré-Coeur depuis plus de 15 ans.
Jeudi 20 novembre 2025, Kinepolis Liège-Rocourt
Dimanche 23 novembre 2025, Stuart La Louvière
Lundi 24 novembre 2025, Kinepolis Braine
Mardi 25 novembre 2025, Kinepolis Bruxelles
Mercredi 26 novembre 2025, Pathé Acinapolis Namur
Jeudi 27 novembre 2025, Pathé Louvain-la-Neuve
Les tickets sont en vente sur les sites des cinémas. L’accueil est prévu dès 19h30, la projection débute à 20h00 et est suivi d’un débat-témoignage vers 21h30.
“Il y a une grâce qui passe et qui vient toucher les cœurs.”
Le distributeur a choisi une stratégie progressive, s’appuyant sur les réseaux d’associations, de médias chrétiens comme RCF, les communautés locales et le bouche-à-oreille. « Nous savons que ce type de film doit se construire sur la durée. Plutôt que de viser un lancement spectaculaire en un seul week-end, nous préférons une présence stable sur plusieurs semaines, avec des rencontres et des échanges », souligne-t-il.
Avec ce projet, la société confirme sa volonté de défendre un cinéma différent, en misant sur l’émotion, la réflexion, le partage et des valeurs inspirées de l’Evangile de Jésus. « Si le spectateur ressort de la salle avec la conviction que ce film pouvait changer quelque chose pour lui, alors nous avons rempli notre mission », dit Hubert de Torcy.
Il conclut: « Ce film touche bien au-delà de ce que les réalisateurs ont imaginé. Il y a une grâce qui passe et qui vient toucher les cœurs. Et c'est ça qui fait le succès du film Sacré-Coeur. »
