Le Kurdistan irakien espère son indépendance

Pour Emile Malet, le peuple kurde mérite son indépendance, politique, culturellement et éthiquement. "Il a gagné ce droit souverain sur les champs de bataille en luttant avec un courage qui suscite l’admiration contre la barbarie de l’organisation Etat islamique. Seulement  ce droit légitime à l’indépendance suscite l’hostilité générale" explique le directeur de la revue Passages.

"Les Kurdes gênent. Il y a un refus de l’environnement régional. L’Irak se verrait amputé d’une partie de son territoire et notamment des champs de pétrole. L’Iran refuse aussi un Kurdistan à l’islam modéré. Sans oublier la Turquie qui voit dans les Kurdes ses ennemis héréditaires. Ces trois pays se sont unis contre le Kurdistan par tous les moyens en privant cette enclave des produits de base et en interrompant le robinet du pétrole" ajoute-t-il.

En ce qui concerne la communauté internationale, elle est incompréhensible. "D’un côté il y a l’exemplarité quasi-républicaine de ce peuple kurde, fier de son passé et de sa civilisation, et de ses prouesses guerrières contre la barbarie islamique, et de sa tolérance pour la mosaïque religieuse orientale, notamment concernant les différents cultes. Mais la communauté internationale ne souhaite par heurter un monde arabo-musulman hostile par principe à une nouvelle souveraineté populaire indépendante" lance encore Emile Malet.