Le foirail espère être épargné par la dermatose nodulaire
La zone de restriction sanitaire de mouvement des bovins s'arrête jusqu'ici aux portes de Saint Denis les Bourg où se trouve le foirail. Le marché continue, non sans craintes.
©RCF Pays de l'Ain. ArchivesLa dermatose nodulaire bovine est un virus qui touche les bovins, zébus et buffles. Il n'est pas transmissible à l'homme. Après l'Italie, ce virus tropical a fait son apparition en France fin juin en Savoie et Haute Savoie avec plusieurs dizaines de foyers. Il est apparu fin août dans l'Ain dans le secteur du Colombier, puis début septembre dans le secteur d'Injoux Génissiat. Courant septembre c'est un élevage du Rhône qui a été touché.
Aller plus vite que le virus
Chaque cas identifié implique l'abatage des lots de troupeaux touchés et la mise en place de zones sanitaires avec notamment interdiction de mouvement des bêtes. Parallèlement la vaccination des élevage a été lancées. L'enjeu est d'aller plus vite que le virus. Un des foyer concernait par exemple un lot de cinq vaches non encore vaccinées quand le reste du troupeaux l'était. Il y a aussi un temps de latence entre la vaccination proprement dite et l'immunité acquise.
Jusque-là la zone de restriction sanitaire dans l'Ain s'arrête à Bourg en Bresse, inclue. Cela signifie que le foirail de la Chambière situé à Saint Denis les Bourg peut continuer à travailler.
"Ce serait le scénario catastrophe"
Bertrand Bardet, directeur du foirail
Selon Bertrand Bardet, directeur du foirail, le site de la Chambière est dans le top 5 de la cinquantaine de foirails français. En Auvergne Rhône-Alpes il est le marché aux bestiaux le plus important et le seul marché aux enchères. Si l'apparition d'un nouveau foyer de dermatose entraînait Saint Denis les Bourg dans le périmètre sanitaire, ce serait le scénario catastrophe : le foirail serait contraint de fermer pendant 45 jours. Aux éleveurs situés dans la zone sanitaire actuelle qui ne peuvent plus vendre leurs bêtes, une telle extension impacterait les 120 à 130 négociants qui viennent chaque mardi au foirail. Il serait contraint de se replier sur un autre marché.
Un scénario que Bertrand Bardet souhaite ne jamais vivre. Actuellement son équipe est vigilante à vérifier qu'aucune bête issue d'une zone de restriction ne franchisse le seuil du foirail.
On sensibilise nos opérateurs qui ont des client dans ces zones-là en leur disant, surtout, ne ramassez pas!
Bertrand Bardet, directeur du foirail
Parallèlement le passeport de chaque animal est scanné à son arrivé à Saint Denis les Bourg. Cela renseigne immédiatement sur la zone d'appartenance de l'animal. Jusqu'ici aucun animal n'est arrivé d'une zone réglementé selon le directeur du foirail. Lui comme l'ensemble de la filière attend avec impatience que le délai nécessaire s'écoule sans nouveau cas déclaré, ce qui signifierait que le virus est contrôlé.


Sept minutes consacrés à un sujet porteur de sens, actualité de solution présenté par un ou plusieurs acteur(s) concerné(s).
Du lundi au vendredi, à 6h35 et à 9h00.
