Le conseil départemental annonce une aide pour les vignerons de St Pourçain

"C'est sévère et la pluviométrie de ce derniers jours, c'est plus que compliqué".

 

D'une même voix, Jean Michel Ferrier, pour les vignerons indépendants et Jean Marc Josselin pour la coopérative le disent : le moral des vignerons de Saint-Pourçain n'est pas en beau fixe. Après une année marquée par le gel au printemps et la pluie à l'été, voilà que s'invite désormais le botrytis, la fameuse pourriture grise due à la pluie abondante de ces derniers jours ( 140 mm). Mais aussi les étourneaux qui ont pour seul garde manger les vignes. "Ils viennent par milliers piquer les fruits. Ceux se vident en deux jours. C'est la première fois qu'on voit çà à ce niveau-là.

 

Une situation qu'a entendu le conseil départemental. Lors d'un déplacement hier, Claude Riboulet a annoncé le vite d'une enveloppe de 100 000 euros lors de la prochaine session en octobre. Soit a minima  1000  euros d'investissements pour chacune des 80 exploitations viticoles. Un geste qui devrait être complété par une intervention de la région.

 

"On attend aussi le classement en calamités agricole d'ici quelques jours, complète le président. Tous les viticulteurs devraient être concernés".

 

"Maintenant, reprend Jean Marc Josselin président de l'Union des Vignerons, on croise les doigts pour que nous ayons au moins 10 jours de beau temps, avec des nuits fraîches pour les vendanges.

 

Car la question se pose désormais : le Saint-Pourçain pourra t il assurer toutes ses commandes l'an prochain?

 

 

+14% d'augmentation sur la vente aux particuliers cet été

 

 

"Habituellement, le réseau des cafés, hôtels, restaurant représentent 30 % de nos chiffres d'affaires. Mais avec le Covid, nous avons perdu 52% de nos ventes sur ce réseau, poursuit Jean-Marc Josselin. Et l’impact de la crise sanitaire devrait encore durer sur 2022. Par contre, du côté des particuliers, nous avons vécu deux mois d'été exceptionnels, avec une augmentation de 14% des ventes et une forte progression sur le blanc de 12%. Le problème cependant est qu'actuellement nous récoltons entre 1000 et 1500 hl alors que d’habitude nous tournons davantage autour des  4000 hl".

 

 

Enfin la question des assemblages va également se poser. Alors que l'INAO, institut nationale de l'origine et de la qualité avait autorisé une part plus important de Tressallier, le cépage d'identité bourbonnaise, les vignerons envisagent de faire une demande en novembre pour baisser cette part, la récolte ayant été très mauvaise.

 

 

"Nous devrions perdre entre 60 et 80% de notre chiffre d'affaires cette année, conclue Jean-Marc Josselin".