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LaSemo 2025 : un festival durable, festif et fédérateur au cœur du parc d’Enghien

LaSemo 2025 : un festival durable, festif et fédérateur au cœur du parc d’Enghien

Un article rédigé par Théo Leunens - RCF Namur, le 4 juillet 2025 - Modifié le 4 juillet 2025
L'instant présentEdition du vendredi 27 juin 2025

Du 10 au 13 juillet 2025, LaSemo revient avec une programmation éclectique, de Mika à Mc Solaar, et un engagement fort : prouver que développement durable et plaisir peuvent faire bon ménage. Rencontre avec Samuel Chappel, fondateur du festival.

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Cet été, le parc d’Enghien se transforme en un lieu hors du temps, où se rencontrent musique, nature et conscience écologique. Pour son édition 2025, LaSemo affiche une programmation artistique ambitieuse. Les têtes d’affiche révèlent un mélange soigné de générations et de styles : le rap poétique de MC Solaar, la pop solaire de Mika, la voix singulière de Santa et l’énergie du groupe Colt seront au rendez-vous. Un équilibre entre artistes grand public et découvertes qui incarne bien l’esprit du festival, toujours en quête de sens et d’ouverture.

Mais au-delà de sa programmation musicale, c’est avant tout le projet porté par Samuel Chappel qui distingue LaSemo. Depuis plus de 15 ans, ce festival belge s’efforce de faire rimer culture et durabilité. Et le succès populaire ne se dément pas, preuve qu’il est possible de proposer une autre vision de l’événementiel, plus consciente, sans rien céder à la convivialité ni à l’exigence artistique.

Un projet né d’un triple constat

La genèse du festival s’appuie sur trois constats fondateurs. D’une part, l’image du développement durable dans l’espace public est souvent synonyme de contrainte, de renoncement, voire de culpabilité. Une vision peu séduisante, voire dissuasive. « Je voyais à quel point les gens associaient la durabilité à quelque chose de triste, de négatif», raconte Samuel Chappel. Ensuite, le constat environnemental est sans appel : les festivals classiques sont des lieux de consommation massive, de production de déchets, de dépenses énergétiques excessives. Enfin, il y avait ce besoin croissant de recréer du lien social, de proposer un espace de rencontre, de partage et d’émotion collective.

De cette réflexion est née l’idée de LaSemo : un événement durable et populaire, capable de toucher un public large, familial, intergénérationnel. 

Un laboratoire de pratiques responsables

Année après année, LaSemo est devenu un modèle en matière d’organisation durable. La question de la mobilité est centrale : le festival encourage les visiteurs à venir en transports en commun ou à vélo, en garantissant un accès sécurisé et fluide. L’alimentation est issue de circuits courts, avec une sélection de petits producteurs locaux, dans une logique de soutien à l’économie régionale mais aussi de qualité gustative. Le tri des déchets est rigoureux, la scénographie pensée pour être éphémère mais réutilisable, la consommation d’énergie optimisée à chaque étape de la production.

L’attention portée à l’impact écologique va de pair avec un engagement social fort. LaSemo met un point d’honneur à rendre le festival accessible à toutes et tous. Des dispositifs spécifiques sont mis en place pour accueillir les personnes à mobilité réduite, malentendantes ou en situation de handicap. L’équipe œuvre également à une représentation plus équitable des genres sur scène et dans l’organisation, ainsi qu’à une redistribution des retombées économiques sur le territoire.

Créer un monde à part, possible et désirable

Ce qui distingue LaSemo, c’est cette volonté affirmée de proposer autre chose qu’une simple parenthèse musicale. Le festival cherche à offrir aux festivaliers une véritable expérience immersive, un « monde à part » où bienveillance, lenteur et curiosité guident les interactions. « Pendant trois jours, on vit dans une bulle où l’on prend le temps de se parler, de contempler un spectacle, de découvrir des univers artistiques », insiste Samuel Chappel.

Cette utopie temporaire s’adresse aussi aux plus jeunes. LaSemo réserve une place importante à l’enfance, en proposant chaque année une première expérience culturelle de qualité à des milliers d’enfants. Alors que l’offre hors scolaire reste faible pour cette tranche d’âge, le festival entend jouer un rôle d’éveil artistique et citoyen, en créant un espace accessible, sécurisé et stimulant.

Une autre manière de vivre la culture

LaSemo montre qu’un festival peut être vecteur de transformation, en impliquant ses publics dans une dynamique responsable sans renoncer au plaisir !  L’organisation accorde une attention minutieuse au confort de chacun, à la qualité de l’accueil, à la cohérence entre le discours et les actes. L’implantation du site, les choix esthétiques, la fluidité des parcours ou la diversité des activités ne relèvent pas du hasard, mais d’une démarche réfléchie et collective.

Depuis sa création, LaSemo a su fédérer artistes, bénévoles, techniciens et festivaliers autour d’une ambition partagée : construire un futur plus juste, plus durable et plus joyeux. Et en ce sens, le festival reste un terrain d’expérimentation unique, où l’émotion n’est jamais déconnectée de l’engagement.

 

© Illustration RCF Sud Belgique
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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