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L'abbé BERNARD VAN VYNCKT: I nos faurè tchwèsi, savoz !
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L'abbé BERNARD VAN VYNCKT: I nos faurè tchwèsi, savoz !

RCF Namur,  -  Modifié le 29 mai 2020
Emission spéciale RCF Sud Belgique L'abbé BERNARD VAN VYNCKT: I nos faurè tchwèsi, savoz !
En wallon, et toujours plein de bon sens, l'Abbé van Vynckt nous demande de réflechir à nos habitudes...

Est-ce que nous allons, comme hier, courir au plus vite au grand magasin, oubliant que les aliments du jardinier d'à côté sont bien meilleurs ? Et c'est ainsi pour tant d'autres choses. I nos faurè tchwèsi, savoz !

â–º Traduction en français:

Mes amis,

Depuis deux mois et demi, nous sommes renfermés. Et il nous a fallu découvrir une nouvelle manière de vivre. Le plus souvent, en remettant à la première place toute une série de choses que nous avions oubliées. Nous vivions dans une société où il fallait toujours aller au plus vite - et gare à celui qui ne savait pas suivre - où il fallait toujours en faire plus et gagner le plus d'argent, le plus vite possible encore. Un petit virus de deux fois rien est venu bousculer tout çà ! Alors, aujourd'hui, il nous faudra choisir.

Oui ! Beaucoup ont découvert qu'il y avait, à côté de chez eux, un petit marchand qui vend des fruits et des légumes, paraît-il, bien meilleurs qu'au grand magasin. Ses carottes, vous pouvez les garder des semaines. Elles ne changent pas. Tandis que celles dans un sac plastic, elles deviennent noires après trois jours. Et c'est la même chose avec ses pommes de terre qui proviennent directement de chez le fermier. Elles ne sont pas lavées et vous pouvez les conserver dès mois.

Alors, demain ? Est-ce que nous allons, comme hier, courir au plus vite au grand magasin, oubliant que les aliments du jardinier d'a côté sont bien meilleurs ? Et c'est ainsi pour tant d'autres choses. Il nous faudra choisir.

Tous les jours qu'il a fait soleil, beaucoup de marcheurs allaient par les sentiers ou chemins de campagne. Ils retrouvaient le bonheur de se promener dans les hameaux et les petits villages voisins. Sans oublier tous ceux qui font des kilomètres à vélo par les étroits chemins du pays. Ils nous disent tous qu'ils n'ont jamais vu les beaux paysages de la Famenne ou des Ardennes, comme aujourd'hui. Les docteurs précisent même que tout cela est bon pour la santé.

Alors, demain ? Allons-nous encore acheter bien cher un billet d'avion pour aller au bout du monde se faire bronzer. Parce que, paraît-il, le soleil brille mieux à Copa Cabana que chez nous. Sans parler de tout le CO2 envoyé dans l'air et qui rend notre planète toujours plus polluée. Il nous faudra choisir.

De ces temps-ci, les personnes ont redécouvert une vie plus paisible. Comme être à la maison avec sa famille, travailler au jardin quand il fait beau, écrire à l'un ou l'autre, prendre un moment pour bavarder avec le voisin, rendre service à la petite vieille du bout de la rue, lire des heures, alors qu'auparavant ce n'était plus possible. Et tant d'autres choses.

Alors, demain ? Ces personnes vont-elles recommencer comme avant ? Courir depuis tôt le matin jusqu'à bien tard le soir ? Et encore ne pas avoir fini tout l'ouvrage ? Et se retrouver fatigué à la fin de la semaine, au point de s'enfermer dans sa maison pour ne plus voir personne ? Il nous faudra encore choisir, là aussi !

Avec tous ces exemples - et il y en a bien d'autres - nous voyons bien qu'il faudra faire des choix pour vivre autrement. Car les personnes, au temps du Covid 19, ont redécouvert des valeurs oubliées dans l'encombré des jours. Masi est-ce que cela va changer vraiment ? Je vois bien que dans les premiers jours où il fut possible de reprendre certaines habitudes, bien des gens se sont remis à courir partout, comme avant. J'ai bien peur que le fait d'avoir été renfermés, des mois durant, n'ait pas servi de leçon.

D'ailleurs, pensant à ce qui s'est passé, nous souhaitons que les personnes qui mènent notre pays trouvent des réponses à ce qui a mal tourné lors de la crise : que ce soit pour les hôpitaux ou les maisons de repos, ou bien pour faire tourner l'économie, ou encore pour les petits et les pauvres qui seront éprouvés les mois prochains.

Mais à écouter les informations, je n'ai pas grand espoir. Nous voyons déjà que les politiciens se disputent pour savoir qui sera ministre lorsque sera tombé le gouvernement. Et pour tout ce qui compte, ce pourrait bien être "beaucoup de vent et peu de pluie". Mais espérons que non.

Changer quelque chose, cela commence chez nous et autour de nous. Alors, ni regardons pas trop loin ou trop haut, du côté des décideurs. Non ! Tout cela ne doit pas nous empêcher de nous mettre à l'œuvre et de faire pour un mieux dans nos villages ou dans nos villes, pour plus d'amitié dans nos quartiers, pour une vie plus paisible et pour une terre qui tourne plus juste.

Et espérons que nous serons à plusieurs pour y arriver !

Je serai là, la semaine prochaine, Et vous ? Je vous attends !

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