La Rochelle accueille la journée nationale de l'eczéma : une après-midi consacrée à la sensibilisation autour d'un sujet encore tabou
Le samedi 7 juin, La Rochelle accueille la journée nationale de l'eczéma, organisée par l'Association française de l'eczéma. Le but, sensibiliser sur ces maladies de la peau toujours taboues.
Le 7 juin, le CGR Dragon de La Rochelle accueille la Journée Nationale de l'Eczéma. ©Association Française de l'EczémaSamedi 7 juin, La Rochelle accueille la 11e édition de la journée nationale de l'eczéma au CGR Dragon. De 13h30 à 16h, l'association française de l'eczéma, fondée en 2011, propose au grand public de découvrir les spécificités de l'eczéma et surtout de déconstruire les préjugés autour de ces maladies de peau, alors que près de 4 millions de personnes sont concernées en France, dont 2,5 millions ont plus de 15 ans. Trois formes sont majoritaires : l’eczéma atopique (ou dermatite atopique, qui cause une sensibilité exacerbée aux agressions extérieures), l'eczéma de contact (lié à au contact avec certaines matières) ou l'eczéma chronique des mains.
Au programme de cette journée nationale, la projection de la pièce de théâtre "Eczéma, à fleur de peau", inspirée de témoignages réels. Avant que la docteure Ariadna Ortiz Bugués, dermatologue à Paris, ne donne une conférence-débat autour des principaux thèmes liés à l'eczéma : les différentes formes, les caractéristiques, la gestion des démangeaisons, les traitements, la place de l'alimentation ou encore la pratique du sport. Elle échangera sur ces sujets avec le public, que les participants soient concernés ou non.
"Je me sentais vraiment seule"
Anne-Sophie Montharoul est, elle, directement concernée. A 32 ans, elle est atteinte d'eczéma depuis sa petite enfance, plus précisément de dermatite atopique sévère : "j'ai de l'eczéma un peu partout sur le corps, avec des crises qui ont été très longtemps en continu". Membre de l'association française de l'eczéma depuis trois ans, celle qui est doula accompagnante parentale dans la vie de tous les jours regrette que des "préjugés" existent encore vis-à-vis de l'eczéma. Elle évoque ainsi une méconnaissance de ces maladies de peau qui ne sont pas contagieuses, contrairement à ce que qu'on peut croire, ni dues à des problèmes d'hygiène.
"C'est vraiment une maladie chronique qui vient avec une défaillance du système immunitaire", explique Anne-Sophie Montharoul. Isolée car seule personne atteinte d'une forme sévère dans son entourage, elle souligne l'importance de l'association française de l'eczéma : "je me sentais vraiment seule et pas comprise et cela a été une première démarche de rencontrer d'autres personnes comme moi". D'autant que l'association a une approche "globale", avec de la sensibilisation, mais surtout un accompagnement des personnes atteintes, notamment pour trouver des dermatologues ou de lutter contre l'isolement.


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