Demain c’est le 16 mai ! La journée internationale du vivre ensemble en paix d’après l’ONU et la journée française de la Fraternité d’après une coalition d’associations engagées pour retisser les liens brisés dans la société.
La crise écologique n’est plus à prouver. Le dérèglement environnemental n’est plus à venir, il est déjà là. Toutes les preuves abondent et nous avons bien du mal à prendre les mesures d’urgence et structurelles qui devraient s’imposer à nous. Les défis sociaux sont pressants. La crise des gilets jaunes témoigne, parfois dans la violence, du sentiment d’injustice généré par l’accumulation de richesses dans les mains de quelques uns, et des difficultés à vivre du plus grand nombre, même dans un pays développé doté d’un système de solidarité organisée.
L’égalité femme-homme traverse une période historique de nouvelles opportunités pour établir un nouvel équilibre. Le racisme, l’islamophobie, l’homophobie et l’antisémitisme désignent encore et toujours des boucs émissaires comme responsables de nos maux.
Face à ces défis sociaux, sociétaux, économiques et environnementaux nous sommes nombreuses et nombreux à essayer de trouver la réponse. Aujourd’hui des centaines d’alternatives existent, des projets associatifs ou entrepreneuriaux proposent des réponses innovantes, positives, responsables et durables à toutes ces crises cumulées. Elles appellent de leurs vœux une transition.
Pourtant la question se pose: si tant de solutions existent, pourquoi ne les appliquons-nous pas tou·te·s ensemble ? Pourquoi ne décidons-nous pas de mettre fin à ces processus destructeurs face auxquels nous avons encore les moyens d’agir, à condition que cela soit tout de suite ?
Associations, entreprises sociales, mouvements citoyens ou instituts de recherche, nous nous consacrons depuis des années à recréer du lien là où il a été brisé ; à faire apprendre la paix là où l’on apprend la haine; à déconstruire les préjugés là où ils sont coriaces; à faire vivre une expérience de la diversité là où l’on se replie sur soi ; à donner le goût de l’autre et de l’engagement citoyen là où pourrait ne régner que l’individualisme.
La Fraternité ne pourrait-elle pas être ce ciment qui nous manque pour donner de la puissance à nos actions collectives? Selon le baromètre de la fraternité trois Français et Françaises sur quatre pensent en effet que l’action collective et les échanges entre personnes différentes est importante, voire indispensable, et près de 81% des personnes interrogées expriment que la diversité est une bonne chose.
Pour que la Fraternité, conclusion de la devise républicaine, descende de nos frontons, pour qu’elle s’incarne dans la coopération, pour que la paix soit une préparation de chaque jour, faisons de la Fraternité la priorité absolue de nos politiques publiques, la seule fin ultime de toutes nos actions sociales !
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