Faire preuve d’audace et de solidarité. Ce n’est pas l’heure d’avoir peur. A Strasbourg, Jean-Claude Juncker a demandé aux pays membres de l’Union européenne de "prendre 160.000 personnes dans leurs bras". Le président de la Commission européenne a réclamé que les 28 se mettent d’accord dès la semaine prochaine sur la répartition des 160.000 réfugiés. Un chiffre qui correspond à l’addition d’une précédente proposition de répartir 40.000 réfugiés arrivés sur le sol européen. Avec une nouvelle proposition d’urgence portant sur 120.000 personnes arrivées ces derniers jours, en Grèce, en Italie et en Hongrie.
Jean-Claude Juncker en a appelé aux grandes valeurs du projet européen : l’humanité et la dignité. Il a également exigé une augmentation de l’effort financier de l’Union. Selon lui, les Etats membres ont les moyens d’accueillir ces réfugiés qui ne représentent que 0,1% de la population européenne.
Le président de la Commission européenne a aussi spécifiquement demandé que la religion ne soit pas un critère de choix. Pourtant, certains élus français comme Yves Nicolas à Roanne ou Gérard Dezempte à Charvieu-Chavagneux en Isère ont déjà fait savoir qu’ils ne souhaitaient accueillir que des réfugiés chrétiens.
Enfin, s’il n’est pas question de revenir sur l’espace Shengen, Jean-Claude Juncker a appelé à une gestion commune des frontières externes. Objectif : établir des portes sécurisées vers l’Europe. Une nécessité, selon lui, pour dissuader les passeurs.
Les ministres de l’Intérieur et de la Justice des 28 pays se retrouveront lundi à Bruxelles pour établir les modalités de cette répartition, avant un éventuel sommet à la mi-octobre. La France, elle, devrait accueillir 24.000 réfugiés d’ici deux ans.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !