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Jean-Baptiste Lemoyne : "la priorité, c'est avant tout la sécurité de la France"

RCF,  - Modifié le 20 février 2019
​Jean Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, parle de la situation au Sahel, des "revenants", du Brexit et de l’Europe.
Fanny Cohen MoreauFanny Cohen Moreau

Traiter le terrorisme à la racine

 Edouard Philippe et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian seront en visite au Mali à partir de vendredi. Pour le secrétaire d'Etat Jean Baptiste Lemoyne, il est important de  rappeler la "très forte densité de la relation entre la France et le Mali" et de faire mémoire des Maliens morts pour la France pendant la Première Guerre Mondiale.

"Il est important de les aider face au risque terroriste et de montrer que nous sommes déterminés à vaincre ce mal » explique-t-il. Il faut "traiter à la racine les maux dont souffrent certains de ces pays". "La lutte contre le terrorisme passe aussi par le développement, des jeunes se font embrigader et nous devons faire en sorte qu’il y ait une chance pour chacun d'eux dans ces territoires".

Le cas compliqué des "revenants"

A propos des "revenants", ces djihadistes français et leur famille retenues sur place en Syrie ou en Irak, il est "difficile de faire un décompte précis" pour Jean Baptiste Lemoyne. Pour lui la priorité est avant tout "la sécurité de la France". Ces personnes "devront rendre des comptes à la justice, que ce soit là-bas en Irak en Syrie, ou chez nous en France". "Nous devons faire en sorte que ces personnes ne se dispersent pas dans la nature et reviennent en France par d’autres moyens avec des visées dangereuses".

Sur les enfants de ces djihadistes, Jean Baptiste Lemoyne explique qu’il faut d’abord "vérifier la présence des parents sur le sol français pour une prise en charge, cela doit se faire dans un cadre précis avec des protocoles clairs, car ces enfants auront besoin d’un travail psychologique".

Un Brexit compliqué

Jean Baptiste Lemoyne rappelle à propos du Brexit qu’un accord "existe mais on voit bien que les péripéties sont celles de la vie politique britannique, et nous nous préparons à toutes éventualités, y compris à un Brexit dur sans accord"

"Il n’y a pas un conseil des ministres qui ne se déroule sans que nous ne prenions des ordonnances pour prévenir les problèmes, pour que la vie puisse continuer après cette date fatidique" raconte le secrétaire d’Etat. "Dans l’avenir nous voulons une relation de proximité, même si les Britanniques font le choix de quitter l’Union européenne" dit-il, "dans l’affaire du Brexit c’est toute l’Europe qui est perdante".

Pour croire à l’Europe Jean Baptiste Lemoyne exprime la "nécessité" de l’union entre les pays européens, "pour que l’Europe ait une voix qui porte dans le monde, sinon les autres pays joueront sur nos divisions".

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