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"Je n'ai pas peur des schismes"

RCF,  - Modifié le 28 juin 2021
L'actu chrétienneJe n'ai pas peur des schismes
Après sa visite au Mozambique à Madagascar et sur l’Ile Maurice, dans l’avion qui le ramenait à Rome, le pape a été interpellé par un journaliste du New York Times au sujet des critiques qu’il reçoit de la part de l’Eglise américaine. Jason Horowitz lui a demandé s’il avait peur d’un schisme.
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Le pape souhaite « une critique loyale et constructive »

Répondant sur les critiques dont il est la cible, François a d’abord expliqué que les critiques ne viennent pas seulement des américains. « Elles viennent d’un peu partout et aussi de la Curie ». Face à cela, le pape ne se dérobe pas, il souhaite « une critique loyale et constructive ». Il n’aime pas « quand les critiques se font sous la table, de ceux qui te font des sourires et, après, te poignardent dans le dos ». Pour lui « Faire une critique sans vouloir entendre la réponse ni vouloir dialoguer, ce n’est pas vouloir du bien à l’Église c’est poursuivre une idée fixe. Comme vouloir changer le pape, changer de style ou faire un schisme ».

Le pape n’a pas peur des schismes

« Moi je n’ai pas peur des schismes mais je prie pour qu’il n’y en ai pas ». Pour le pape François, à l’origine d’un schisme, « il y a toujours une idéologie qui cherche à influencer la doctrine et à la séparer de la foi du peuple de Dieu ». Prenant l’exemple des américains qui lui reprochent d’être communiste, il se défend en expliquant que « sur les questions sociales, il dit les mêmes choses que Jean Paul II ». Au sujet de la morale faisant référence à son exhortation apostolique sur la famille qui fait scandale chez certains catholiques, il met en garde contre « le primat d’une morale ascétique qui n’est pas évangélique… Une morale idéologique tellement sévère qu’elle conduit à la rigidité ».

François ne ferme pas la porte à ceux qui l’attaquent

François dénonce « les écoles de rigidité dans l’église qui ne sont pas des schismes mais qui sont des chemins pseudo schismatiques ». « Ça finira mal » s’inquiète le pape qui se soucie aussi de la santé « des chrétiens, des évêques, des prêtres rigides ». Mais en bon pasteur il leur tend la main et exhorte les chrétiens à « être proches des personnes qui sont tentées par le schisme parce qu’elles traversent des problèmes. Il faut les accompagner avec attention ».

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