Irma: six mois après, la difficile reconstruction
La ministre des Outre-Mer Annick Girardin et celui de l’Action publique Gérald Darmanin ont passé trois jours sur place, en Guadeloupe et surtout à Saint Martin où onze personnes on été tuées, et 95 % des bâtiments touchés. Aujourd’hui encore les stigmates sont visibles, et les besoins immenses. Parmi les nombreuses associations engagées dans la reconstruction, il y a le Secours populaire français.
Quelles aides avez-vous apporté aux personnes sinistrées et aux plus démunis, sur place ?
"Depuis maintenant six mois nous avons apporté une aide d’urgence qui était alimentaire et matérielle avec les produits d’hygiène et de nettoyage. Nous sommes ensuite passés dans une phase qui était une aide à la rescolarisation des enfants et aux fournitures scolaires. Egalement en fournissant du matériel sportif pour redonner un lien avec les associations locales pour qu’elles puissent reprendre une relation avec les personnes. Et une mise à l’abri d’urgence avec les bâches, les moustiquaires pour les enfants, et l’accompagnement psychologique" expliqueâ Christian Causse, membre du Secours populaire français.
Vous participez également à des projets de reconstruction plus lourds. Qu’en est-il ?
"Nous oeuvrons dans des petites îles des Caraïbes. On est sur des projets de reconstruction de maisons communautaires, de maisons associatives pour relancer le lien social dans les îles qui ont été frappées. Nous procurons un accompagnement dans la remise en place de villages de pêcheurs avec des équipements pour pêcher et relancer l’économie locale" ajoute-t-il.
Le Secours populaire met enfin l’accent sur les enfants avec la réhabilitation de villages d’enfants pour l’été prochain.
"Depuis quelques années, les villages Copains du Monde, qui sont des temps d’échange entre les enfants. Nous allons organiser sur la Guadeloupe et sur la Dominique, des villages Copains du Monde. L’idée est de sortir les enfants du lieu où ils ont vécu un traumatisme pour un temps et de les associer à une action de solidarité. Ils rencontrent d’autres enfants. C’est aussi combattre le racisme et essayer de bâtir une forte valeur culturelle à travers ces villages de vacances" précise Christian Causse.
Six mois après, quel est l’état d’esprit des personnes qui vivent sur place ?
"Ils ont pu regagner leur logement aujourd’hui malgré le traumatisme, et reprennent une vie à peu près normale. Les personnes les plus vulnérables restent quand même avec des gros traumatismes. Nous savons que nous sommes encore là pour plusieurs mois pour accompagner ces personnes qui pour certaines d’entre elles n’ont pas même de tôle pour s’abriter" conclut le membre du Secours populaire.
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