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Il y a de moins en moins d'exploitants agricoles en Auvergne-Rhône-Alpes
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Il y a de moins en moins d'exploitants agricoles en Auvergne-Rhône-Alpes

Un article rédigé par Marie Lonni - RCF Allier, le 9 septembre 2022  -  Modifié le 9 septembre 2022

Depuis plusieurs années le discours des agriculteurs s'accordent : le nombre d'exploitants diminue. Notamment d'exploitant bovins.

©Eszter Miller ©Eszter Miller

Depuis les années 70, la Draaf, la Direction Régional de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt recense le nombre d'exploitations dans la région. 

 

Une baisse constante depuis 60 ans

 

En 60 ans, le nombre d'exploitations végétales et animales a diminué de deux tiers en Auvergne-Rhône-Alpes. Elles étaient 214 000 en 1970 pour 48 500 exploitations en 2020. 


Cependant, en parallèle, la taille des exploitations a plus que doublé. De 16 hectares en moyenne, elles sont passées à près de 60 hectares aujourd'hui. 

 

Les exploitations animales sont les premières touchées. 

 

Les élevages sont toujours majoritaires en Auvergne-Rhône-Alpes. Ils représentent 70% des terres agricoles de la région. Cependant, ils ont bel et bien connu une baisse drastique. 


Le secteur repose sur deux piliers : Les vaches à viande et les vaches laitières, majoritaire dans l'Allier.
C'est dans ce secteur que la baisse du nombre d'exploitation est la plus marquée. En 20 ans, la région a perdu près de 60% de ses élevages laitiers.

 

Une population d'exploitants bovins vieillissante

 

La FNSEA de l'Allier observe cette diminution constante du nombre d'exploitants bovins. Pour Philippe Jardoux, président de la FNSEA 03, elle témoigne d'un problème de société. 

Aujourd'hui la moitié des cheptels bovins est détenue par des éleveurs âgés de plus de 55 ans. Le syndicat s'attend à une vague de départ en retraite dans les 5 ans à venir. 

 

Des repreneurs frileux

 

Le hic, les repreneurs ne se bousculent pas et souvent, choisissent de se séparer des bêtes au profit d'exploitations végétales. 

 

"Quand on a de l'élevage, c'est quand même des contraintes. Il y a beaucoup de jours d'astreinte. Tous les jours de la semaine." - Philippe Jardoux, président FNSAE 03

 

Or aujourd'hui, les exploitants, jeunes et moins jeunes, privilégient des exploitations moins contraignantes, explique Philippe Jardoux, "pour ne plus avoir ce travail d'astreinte". 

 

Pour la FNSEA 03, répondre à cette diminution des exploitations bovines passe par des formations pour que les éleveurs puissent se faire remplacer les week-end. Mais aussi par davantage faire connaître leur métier auprès de la jeunesse et des chercheurs d'emplois. 

 

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