Hillary Clinton est entrée dans l'Histoire ce jeudi (28 juillet), date de la fin de la convention démocrate de Philadelphie. Formellement investie par son parti, c'est la première femme candidate à l'élection présidentielle américaine. Elle s'est posée hier en garante d'une Amérique optimiste et ouverte face au populiste Donald Trump.
"We’ve reached a milestone...the first time that a major party has nominated a woman for president." —Hillary pic.twitter.com/WizdsD8vgk
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 29 juillet 2016
"Nous avons marqué l'histoire... la première nomination d'une femme à l'élection présidentielle américaine par un grand parti"
Et c'est par un discours enflammé qu'elle a conclu la convention démocrate, dans une mer de drapeaux américains. "C'est avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l'Amérique que j'accepte votre nomination pour la présidence des Etats-Unis" a-t-elle déclaré.
Parmi les grands thèmes de son allocution: l’économie et l’emploi, dont elle fait les objectifs de sa campagne, ainsi que le rassemblement contre le discours de peur de son adversaire républicain Donald Trump.
Mais Hillary Clinton, si elle vient de marquer l'histoire, est une personnalité déjà bien connue du paysage politique américain. Une popularité qui est loin de la servir. "Elle dispose d'un vrai manque de sympathie de la part des américains" selon Thomas Snégaroff, historien spécialiste des questions géopolitique et des Etats-Unis. Pour pallier à cela, "elle a imposé son propre ton: un discours plus doux et unificateur". Un bon choix selon Thomas Snégaroff, pour exister face à Donald Trump.
Malgré cela, sa popularité peine à décoller. "Le fait est qu'il y a un problème Hillary Clinton" ajoute-t-il. Selon Thomas Snégaroff, "ce qu'on lui reproche, c'est d'être une femme de pouvoir". La preuve en est: elle est populaire quand elle ne cherche pas le pouvoir, et vice versa. Des préjugés qui ont la vie dure aux Etats-Unis, car ce type de reproches n'existeraient pas si c'était un homme, d'après l'historien spécialiste des Etats-Unis.
"Là où elle se démarque face à Trump, c'est par son expérience" souligne-t-il. "Elle a montré qu'elle était capable d'être à la tête de la première puissance militaire du monde", elle qui a été secrétaire d'Etat. Maintenant, elle veut "incarner une Amérique qui s'aime à nouveau".
Thomas Snégaroff - historien spécialiste des questions géopolitiques et des États-Unis - dresse le portrait de la candidate démocrate:
Propos recueillis par Céline Autin.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !