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Grandes surfaces ou restaurants : halte à la fraude en Anjou !

Grandes surfaces ou restaurants : halte à la fraude en Anjou !

Un article rédigé par Florian Perray - RCF Anjou, le 31 mars 2025 - Modifié le 1 avril 2025

L'Etat veut mettre au pas les fraudeurs. Depuis les manifestations d'agriculteurs, les contrôles sur l'origine ou la qualité des produits ont été renforcés. Grandes surfaces, restaurants, entre autres, sont passés au crible. Nous avons suivi l'un d'entre eux au magasin Intermarché de Saumur. Reportage.

Sophie Lehmbecker en plein contrôle de l'origine des produits d'un Intermarché à Saumur ©RCF AnjouSophie Lehmbecker en plein contrôle de l'origine des produits d'un Intermarché à Saumur ©RCF Anjou
La DDPP 49 intensifie ses contrôles pour protéger les consommateurs

Le rayon fruits et légumes de l’Intermarché de la zone Ecoparc de Saumur est passé au peigne fin ce jeudi matin. Devant une cagette de pommes Elstar à 2 euros 99, Sophie Lehmbecker ne laisse rien passer. La chef de service à la DDPP 49 (la Direction Départementale de la Protection des Populations), service concurrence, consommation et répression des fraudes, s’intéresse à l’étiquette du produit affiché dans la grande surface, et à ses informations comme l’origine France, la variété ou encore la catégorie du fruit. L’objectif est simple : détecter une possible fraude ou tromperie envers le consommateur. Car certains commerçants, attirés par l’appât du gain, sont parfois tentés de changer l’origine de leurs produits afin de maximiser leurs bénéfices.

 

Simple oubli ou véritable triche ?

 

Aujourd’hui, presque rien à signaler, mis à part quelques incohérences dans les différentes variétés de champignons. « L'erreur est humaine » concède Sophie Lehmbecker qui doit, avec les dix-sept inspecteurs de son service, distinguer l’oubli ou l'erreur d’inattention, de la véritable fraude.

 

 

On fait avant tout de la pédagogie. Mais si on se rend compte lors d’un nouveau contrôle qu'il y a les mêmes difficultés, par exemple, une origine France qui est indiquée alors que le produit vient d'Espagne et que ça se répète, là, il sera temps de sévir. 

 

En 2024, 180 établissements ont été contrôlés vis-à-vis de l'origine des produits, les mentions de labels, de bio, ou encore les normes de commercialisation. Au final, le taux d’anomalie atteint tout de même les 60%. Un résultat impressionnant mais facilement explicable selon Sophie Lehmbecker, car ces enquêtes sont ciblées sur des entreprises ayant déjà eu des antécédents, ou via les remontées des citoyens depuis le site internet signal.conso.gouv.fr. La majorité des établissements en faute a reçu un simple avertissement, mais six P.V. ont été dressés avec des suites qui peuvent aller de l’amende à la peine de prison, en fonction de la gravité de la faute.

 

10 000 contrôles supplémentaires réclamés par le gouvernement

 

En janvier 2024, pour calmer la colère des agriculteurs et faire cesser les barrages routiers, le gouvernement français s’engage à mettre les bouchées doubles sur ces contrôles, notamment sur cette fameuse origine des produits. Avec une promesse : 10 000 contrôles supplémentaires de ce type seront effectués un peu partout en France. 

Pour être dans les clous, les enseignes l’assurent : elles mettent le paquet, sans attendre les contrôles de l’Etat. « On a déjà été contrôlé il y a 15 jours, assure Jérôme Béco, l’inspecteur a passé toute la journée dans le magasin et nous a mis de bonnes notes » se réjouit le gérant de l’Intermarché de Saumur qui se dit serein lors de la venue des agents de la DDPP. « On est habitué, on paye des sociétés internes, référencées par le réseau Intermarché qui nous contrôlent tous les mois, on fait des formations avec nos employés » rajoute Jérôme Béco qui loue également l’esprit de pédagogie des inspecteurs de la DDPP 49. Pourtant, avec la multiplication des normes, difficile d’être totalement irréprochable. 

 

Notre but, ce n’est pas de trafiquer. Notre but, c'est que le client soit content. Sur un an, on fait des analyses régulièrement de tous nos produits, notamment les produits frais. Chaque chef de rayon est audité, formé, ce sont de gros budgets. Parce que la réglementation, parfois, ça change tous les mois ! Il faut être ingénieur maintenant pour suivre tout ça. Et à la base, on n'est pas ingénieur. Moi, le premier ! (rire) 

Des contrôles qui ne se limitent pas aux produits alimentaires. Les inspecteurs de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes peuvent également se pencher sur la qualité de produits industriels. Par exemple, si un jouet ne présente aucune dangerosité pour un enfant, ou s’il a réellement été fabriqué en France. Contrôles qui peuvent aussi concerner la protection économique du consommateur au niveau des prestations de services.

Jérôme Béco, gérant du magasin Intermarché de Saumur ©RCF Anjou
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