Cela fait une semaine que les auditions s’enchaînent dans ce que tout le monde nomme désormais comme le "Penelopegate". François Fillon, le candidat LR à l’élection présidentielle, est dans la tourmente. De plus en plus isolé, après les révélations de soupçons d’emplois fictifs de son épouse, Penelope Fillon, comme assistante parlementaire de son mari, et à la Revue des Deux Mondes, l’ancien Premier ministre a souhaité prendre la parole, lundi 6 janvier, lors d’une conférence de presse donnée à 16h depuis son QG de campagne.
Une manière pour François Fillon d’organiser la contre-attaque, après une semaine de révélations accablantes, et alors qu’il se trouve de plus en plus isolé au sein de son propre camp. Une enquête a par ailleurs été ouverte lundi dernier, à la suite des révélations du Canard enchaîné, « pour des faits présumés de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel ».
Ayant pris la parole à plusieurs reprises ces derniers jours, se défendant d’avoir commis une faute morale, le candidat à l’élection présidentielle a déclaré "comprendre les interrogations du pays". Il affirme "n’avoir rien à cacher, après 32 ans d’éthique irréprochable", ajoutant faire "face à une attaque d’une violence inouïe".
Le candidat LR a également ajouté que "tous les faits évoqués sont légaux et transparents. Nous avons tout dit." François Fillon a reconnu avoir employé son épouse. Il a admis que cette dernière avait également été employée par son suppléant, puis embauchée de nouveau par son époux. Cette dernière aurait occupé selon lui ce poste durant 15 ans, et qu'elle a touché un salaire justifié "pour une personne diplômée de droit et de lettres".
"Ce qui était acceptable hier à défaut d’être accepté, ne l’est plus aujourd’hui. Je le regrette profondément, et je présente mes excuses aux Français. S’il faut réformer le système, réformons-le" a précisé le candidat, s'excusant pour la première fois auprès de ses électeurs, sur cette affaire qui le secoue depuis plusieurs jours.
François Fillon en a profité pour clarifier certains points de l'affaire, notamment sur les chiffres de son patrimoine, sur ses comptes en banque et ceux de sa femme, et sur sa société de conseil. "La transparence devrait s’appliquer à tous" a-t-il conclué. Une attaque lancée aux autres candidats pour l’élection présidentielle. Une élection pour laquelle le candidat Fillon reste en lice, poussé "par une colère froide". "C'est une nouvelle campagne qui commence".
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