Elections municipales : un plaidoyer breton en préparation
Un peu plus de trois mois avant le premier tour des élections municipales, les représentants bretons du Pacte du pouvoir de vivre se sont réunis, en séminaire, aujourd’hui, à Carhaix. Leur objectif : faire des propositions aux candidats et leur demander d'associer davantage la société civile dans les prises de décision locales.
70 personnes dont Jean-Paul Rouxel (2ème à partir de la droite) ont participé, ce mardi, à Carhaix, au premier séminaire régional des groupes bretons du Pacte du pouvoir de vivre. ©Solenn TalarminLimiter le développement des résidences secondaires dans le parc locatif classique, favoriser la création de maisons de santé pluri-professionnelles, mettre en place un filet de solidarité territoriale pour les personnes en situation de pauvreté… Ce sont quelques-unes des propositions formulées par le Pacte du pouvoir de vivre dans le cadre des prochaines élections municipales. Alliance de la société civile, initiée en 2019, par le syndicat CFDT et 18 autres organisations, ce Pacte se déploie progressivement dans le pays. Pour la première fois, ses 70 représentants bretons se sont réunis, aujourd'hui, à Carhaix, lors d'un séminaire de travail.
Influencer les décisions politiques locales
« Nous pensons représenter une partie non négligeable de la société civile. Nous ne sommes pas un parti politique, répond Jean-Paul Rouxel, représentant costarmoricain du Pacte du pouvoir de vivre, on ne s’engage pas pour soutenir tel ou tel candidat. On ne labellisera pas de liste mais on veut porter nos propositions auprès des candidats et auprès des communes et intercommunalités. On a un peu un rôle de groupe d’influence et on essaie de faire progresser nos propositions dans les domaines qui nous paraissent les plus essentiels. »
Des propositions à faire aux candidats
Ce mardi, à Carhaix, les représentants bretons du Pacte ont ainsi choisi d’avancer des propositions autour de quatre thèmes : le logement, la santé, la mobilité et la jeunesse et citoyenneté. Ce travail collectif pourrait déboucher sur un plaidoyer breton dans le cadre des élections municipales, dès le début de l’année 2026. Il sera présenté ensuite aux différentes listes à l’exception de celles soutenues par l’extrême droite car « on a le sentiment que ces organisations ont un discours incompatible avec nos valeurs ». Et Jean-Paul Rouxel, de conclure : « Les communes n’ont pas les moyens de tout faire. C’est vrai. Mais il y a des choix et des priorités. On est attaché à ce que les promesses soient tenues. »
