A 57 ans, l’archevêque de Reims succède à Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, en poste depuis six ans. Docteur en théologie et diplômé de Sciences Po, il a été pendant dix ans évêque auxiliaire de Paris. Parmi les priorités du nouveau président de la CEF, la lutte contre les abus sexuels au sein de l’Eglise. Un travail dont il était en charge à Paris, et qu’il devra poursuivre à la tête de l’épiscopat français.
"C’est un devoir. Nous sommes engagés depuis un certain temps sur ce chemin. C’est un devoir certainement premier de veiller à ce que notre vigilance ne se relâche pas. Ce n’est pas parce qu’un jour la pression médiatique se relâcherait qu’il faudrait cesser d’être attentif à ce sujet car ces différents sujets ont révélé beaucoup de chose qui demandent une attention de tous. C’est un point d’attention très important" explique-t-il notamment.
Sur les autres sujets d’importance pour Mgr de Moulins-Beaufort, comme l’annonce de l’Evangile, ce dernier estime que "nous ne sommes plus dans une société unanime depuis un certain temps. Comme toutes les sociétés occidentales, cette dernière n’est plus gouvernée par le principe du devoir, mais du plaisir. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, mais elle change le fonctionnement". Jeunesse très belle mais parfois perdu, violence sociale latente ou non, désertification des campagnes, le nouveau président de la CEF a bien perçu le tableau dans lequel il prend ses fonctions.
Pour lui, l’annonce de l’Evangile passera par la crédibilité : la lutte contre les abus mais aussi un engagement plus prononcé dans la synodalité. "Les catholiques doivent oser être catholiques, sans orgueil et sans arrogance, mais sans s’inquiéter du regard des autres. Ils doivent aussi faire confiance à leurs pasteurs, nous devons être dans une estime réciproque" conclut-il.
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