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RCF Ecoles marseillaises : un "chantier pharaonique"
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Ecoles marseillaises : un "chantier pharaonique"

Un article rédigé par Amaury Guillem - Dialogue RCF (Aix-Marseille),  -  Modifié le 29 octobre 2021

Pierre-Marie Ganozzi est adjoint au maire de Marseille en charge des écoles. C'est lui qui va piloter le "chantier pharaonique" annoncé par le maire Benoît Payan : 1,2 milliards d'euros pour venir à la rescousse des écoles marseillaises, parmi lesquelles 174 sont dans une situation préoccupante. Un vaste problème... qui pourrait devenir une opportunité : ce chantier pourrait créer, en 9 ans, 14 000 emplois et générer 2,27 milliards d'euros de retombées économiques.

Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire de Marseille en charge des écoles. Crédit Robert Poulain Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire de Marseille en charge des écoles. Crédit Robert Poulain

« On fait face à des décennies d’abandon et les quartiers nord ont été largement oubliés : il s’agit pour nous de rétablir une égalité républicaine. Et on va mettre plus de moyens pour les quartiers nord pour rattraper le retard ! »

 

Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire de Marseille en charge des écoles, est toujours prof d’histoire-géo en collège à Château-Gombert, mais il se retrouve désormais à piloter ce chantier immense de la rénovation des écoles marseillaises : 1,2 milliards d’euros pour un tiers des écoles de la ville qui sont dans un état préoccupant. 814 millions d'euros seront notamment affectés aux 174 écoles (sur 472) où la situation est la plus urgente, en plus de 30 millions d’euros déjà engagés par la nouvelle majorité municipale lors de son arrivée à la mairie. "Depuis 1960, il n’y a pas eu un chantier de si grande ampleur à Marseille, pour remettre à flot la totalité des écoles."

 

Premier enjeu : la rénovation et la mise aux normes des bâtiments les plus dangereux. Mais aussi, la réhabilitation écologique des établissements et l’extension d’écoles trop petites. Et enfin, la construction de 28 nouvelles écoles.

 

« Il y a des quartiers qui se vident, d’autres qui se remplissent, et il faut nous adapter. Dans certaines écoles, des élèves en difficulté sont contraints de travailler dans les couloirs tant la place manque. Des écoles n’ont plus de bibliothèque ou d’accueil car ces espaces ont été transformés en salle de classe », déplore l’élu.

 

Pour répondre à ce défi, l’Etat aussi va mettre la main à la poche, comme l’a annoncé le président Macron en septembre à Marseille. Jeudi 28 octobre, l'Assemblée nationale vient justement de voter une enveloppe de 254 M€ pour participer au financement du chantiers des écoles marseillaises. « On va faire un partenariat public-public, 50-50 » explique Pierre-Marie Ganozzi, qui s’était fait connaître par le passé pour son opposition aux partenariats publics-privés de l’ancienne municipalité.

 

L’occasion de faire travailler des entreprises locales et les acteurs du bâtiment ont d’ailleurs déjà été sollicités par la mairie de Marseille. Autre partenariat avec… l’armée : Marseille sera la première ville à utiliser un outil de gestion prédictive permettant d'anticiper le vieillissement du bâti scolaire utilisé par le ministère de la Défense.

 

« Nos trois défis, c’est sécuriser les enfants, rassurer les parents et permettre aux enseignants de travailler dans les meilleures conditions possibles. Je suis moi-même toujours enseignant, ce qui me permet de garder le contact avec la réalité, et de mettre mon enthousiasme au service de toutes les écoles de la ville. »

 

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