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Echange de culture et de saveurs : deux boulangers d’Afrique de l’Ouest dans les Deux-Sèvres

Echange de culture et de saveurs : deux boulangers d’Afrique de l’Ouest dans les Deux-Sèvres

Un article rédigé par Matthieu Riolland - le 6 juin 2025 - Modifié le 10 juin 2025
Les reportages de RCF PoitouPartage au sein de l'association Boulanger sans frontière

Emile Dandjinou, boulanger au Bénin et Marcel Gbaffa-Wona, boulanger au Togo, sont logés depuis le 25 mai et la Fête du pain au Tallud  par David Fèvre, l’artisan boulanger local. Deux semaines de partage de savoir-faire et de saveurs organisées grâce à l’association Boulanger sans frontière.

Marcel Gbaffa-Wona, David Fèvre, Emile Dandjinou et Angélique Fèvre vendent sur le marché de Parthenay les pains combinant saveurs du Bénin, du Togo et de France © Matthieu RiollandMarcel Gbaffa-Wona, David Fèvre, Emile Dandjinou et Angélique Fèvre vendent sur le marché de Parthenay les pains combinant saveurs du Bénin, du Togo et de France © Matthieu Riolland

Dans leurs valises, Emile Dandjinou et Marcel Gbaffa-Wona ont amené du Bénin et du Togo des céréales sorgho, du manioc, de la patate douce ou encore de la fève de cacao torréfiée. Les artisans ont préparé quatre pains combinant les aliments d’Afrique de l’Ouest et les techniques et produits français. Ces nouveautés sont une satisfaction pour Emile Dandjinou : “Le mercredi dernier, on était au marché de Parthenay. En l’espace de deux heures, tout ce qu'on avait amené était vendu.” 

Au point que les consommateurs en redemandent : “Les clients au marché nous ont demandé s’il y en aurait toute l'année, souligne David Fèvre. On va sûrement élaborer au moins un pain avec des saveurs d'Afrique de l’Ouest, pour marquer leur passage.”

Partage de saveurs et de méthodes de production

De leur côté, Emile Dandjinou et Marcel Gbaffa-Wona vont revenir dans leur boulangerie respective avec de nouvelles méthodes de production en tête : “Nous ne sommes pas là pour faire un changement radical, temporise Emile Dandjinou, boulanger au Bénin. Mais au retour, je pense que déjà, nous laisserons une fermentation plus longue.”

Un bon temps de fermentation permet d’avoir du goût, d’avoir une belle croûte et d’avoir une conservation du produit”, explique David Fèvre, pour qui l’étape est indispensable.

Marcel Gbaffa-Wona, boulanger au Togo, a trouvé ces deux semaines instructives, notamment concernant l'utilisation de la levure : “Nous allons en mettre beaucoup moins. Par rapport à ce que j’ai appris, il n’en faut presque pas. En plus, nous allons certainement gagner en rendement et la rentabilité va être meilleure.” 

Des visas rejetés

Pour découvrir les techniques de productions françaises, le binôme s’est rendu dans d’autres boulangeries. Ils ont passé une matinée avec l’artisan de Parthenay, puis, en fin de séjour, ils se sont rendus dans une boulangerie à La Rochelle.

Au-delà des techniques et des saveurs, les deux hommes ont également pu découvrir le territoire. “Nous avons presque fait le tour de la région, confirme Emile Dandjinou. Nous avons fait de belles découvertes”. Marcel Gbaffa-Wona poursuit, “On a découvert une nouvelle culture et appris beaucoup de choses”.

Après ces deux semaines, David Fèvre n’a qu’un seul regret : “Il y a Guy Marcel du Cameroun. Son visa lui a été refusé pour la deuxième fois. Le boulanger du Ghana aussi n'a pas eu son visa.” A l’avenir, le président international de Boulanger sans frontière envisage de plutôt se rendre dans leur pays.

RCF86/EG
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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