Duplessis, le chocolat comme vecteur de communication
Installée depuis août 2024 dans la zone d’activité de Saint-Germain-Laprade, la chocolaterie Duplessis espère développer son activité. Mais le contexte économique et l’explosion du prix du chocolat ont des répercussions sur le chiffre d’affaires.
Thomas Bouix va prendre seul les rênes de Duplessis en 2026. ©RCF Haute-Loire. Ses chocolats sont partout : dans les Galeries Lafayette, à proximité de la Tour Eiffel, au Puy-en-Velay, à Menton… La chocolaterie Duplessis continue de se développer. L’entreprise utilise le chocolat pour promouvoir des lieux ou des marques. Ses deux principaux secteurs d’activité : le tourisme et les entreprises. D’ailleurs, en ce deuxième semestre 2025, les commandes pour des cadeaux corporate commencent à affluer en prévision de la fin d’année.
Depuis un peu plus d’un an, la chocolaterie est située dans la ZA de Saint-Germain-Laprade. Un choix dicté par le manque de place de son site historique basé au Chambon-Feugerolles (42). « On ne pouvait plus se retourner au sens propre du terme », explique Thomas Bouix, le co-dirigeant de Duplessis. Pour poursuivre son développement, la chocolaterie avait besoin « de nouvelles machines et de bureaux supplémentaires pour étoffer les équipes ».
Mise en place de la semaine de 4 jours
Une graphiste a par exemple été recrutée. En 2023, Duplessis avait fait l’acquisition d’une plieuse de dernière génération pour emballer ses chocolats ; une deuxième devrait arriver prochainement sur site, ainsi qu’une « couleuse de chocolat pour fourrer nos produits avec de la confiture ou du caramel », explique Thomas Bouix. Autant de projets qui n’auraient pas vu le jour sur le site ligérien, faute de place.
Pour les salariés, ce changement n’a pas été facile à accepter. La plupart ont quitté l’entreprise. Depuis, de nouvelles recrues sont venues garnir les rangs de la production. Duplessis compte aujourd’hui une quinzaine de salariés. Principal atout : la semaine de 4 jours, en vigueur. « On ne travaillait que 3 heures le vendredi en production, donc ça nous évite de démarrer les machines pour cette durée. » Et puis surtout, le vendredi, Thomas Bouix effectue lui-même la maintenance des machines de production.
Une conjoncture pas forcément favorable
Depuis quelques années, la conjoncture économique du chocolat n’est pas très favorable. Depuis 2024, le prix de la matière première explose. La faute à de mauvaises récoltes dans les pays producteurs, majoritairement africains. Dès lors, une forte spéculation a été faite sur les fèves de cacao, faisant exploser les prix. « C’est la plus grosse problématique du moment », explique Thomas Bouix. Duplessis a, un temps, rogné sur ses marges, mais les prix ont fini par augmenter.
La chocolaterie ne produit pas ses chocolats en interne, c’est un prestataire extérieur. « Mais la recette nous appartient », poursuit le co-dirigeant. Un chocolat « de moyenne gamme mais dans le haut du panier », indique Thomas Bouix. Les clients « ne recherchent pas un chocolat d’exception, mais il faut qu’il soit bon quand même ». L’enjeu pour Duplessis est surtout au niveau de l’emballage pour la communication.
Malgré tout, le chiffre d’affaires reste bon, même s’il est en dessous des prévisions. « Pour 2025, on devrait faire 1,7 million, on tablait plutôt sur 2 millions », explique le co-dirigeant. Pour continuer son développement, Duplessis mise sur l’export. « On va faire plusieurs salons l’année prochaine », se projette déjà Thomas Bouix.
