​De Frimaire à Nivôse. Le BILLET sur RCF Bordeaux

Dans le cœur de beaucoup, il rappelle le poids de l’espérance malgré la nuit.
Que nous sommes vite oublieux du soleil de l’été !
En deux mois, l’océan rugit sur la grève déserte et la nuit domine les soirées.
Et nous ne sommes pas en Suède où la sainte Lucie est fêtée en pays luthérien.
Dans le cœur de beaucoup, une aspiration confuse est tendue vers le Soleil de Justice, aspiration concrétisée chez les chrétiens par une Personne très présente même si elle est entourée de mystère.
Les Romains fêtaient le 25 décembre, solstice à cette époque, le Sol Invictus, le soleil de retour triomphant de la nuit.
L’astre solaire avait suggéré à un pharaon l’image d’un dieu, unique peut être, différent des autres dieux du Panthéon égyptien.
La volonté de concrétiser la fête de l’incarnation du Verbe dans le sein de Marie, dans les débats du IVème siècle, a conduit l’Eglise à substituer la date de la naissance de Jésus, lumière, née de la Lumière, à la fête païenne.
Le Christ transfigure le  Sol invictus, c’est le Fils de Dieu dans sa grandeur et dans son humilité. Les anges situent bien la gloire divine cette nuit- là :
Gloire à Dieu au plus haut des cieux, au-delà du soleil et des galaxies.
Gloire au Dieu de lumière.

Marc Agostino