Ce nouveau centre de données, nommé MRS4, va permettre de stocker 13 megawatts de données internet supplémentaires dans un espace de 6 700 mètres carrés. Marseille, d’ores et déjà 9ème centre numérique mondial, pourrait s’avancer dans le classement d’ici quelques années.
Depuis 2014, l’entreprise franco-néerlandaise Interxion, a déjà implanté trois campus de ce type à la Porte 4 de l’enceinte portuaire.
Ce sont des câbles sous-marins en provenance de l’étranger qui transitent directement sous la mer pour sortir de terre dans des salles réparties en fonction des demandes des clients. Ces derniers sont majoritairement des entreprises de télécoms et des acteurs du numérique et de la data, qui à leur tour, fournissent une connexion à des particuliers.
La position géographique de Marseille, une ouverture vers le monde
Ces infrastructures "primaires" sont regroupées dans cette zone du Grand Port ultra sécurisée. En effet, l’aménagement y est propice.
Hervé Martel, Président du Directoire du Grand Port Maritime de Marseille rappelle l’intérêt d’une telle activité proche de l’atterrage « Un port génère des flux et fixe de la valeur ajoutée que cela soit sur des marchandises, des voyageurs, alors pourquoi pas sur de la data ? »
La position de Marseille est géostratégique et constitue une ouverture vers le monde, « c’est le moyen le plus rapide, donc le plus rentable, pour relier l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie vers le cœur européen notamment Paris, Francfort, Londres, Amsterdam » souligne Fabrice Coquio, président d’Interxion France.
L’entreprise a investi 125 millions d’euros pour cette nouvelle infrastructure.
De gauche à droite : Juliette Trignat, secrétaire générale de la préfecture des Bouches-du-Rhône, Renaud Muselier, président de la Région Sud PACA, Fabrice Coquio, président d’Interxion France, Laurent Lardit, adjoint à la mairie de Marseille en charge du dynamisme économique et Hervé Martel, Président du Directoire du Grand Port Maritime de Marseille.Le maire de Marseille, ainsi que quelques représentants de la ville et de la région, se sont rendus sur place à l’occasion de la « pose de la première pierre ».
300 millions d’euros ont été investis par les pouvoirs publics depuis la connexion du premier câble, il y a plus de vingt ans.
Tous soulignent « un potentiel de croissance économique pour la ville et une bonne nouvelle pour l’emploi ». La mise en service de ce type d’installation représente un peu plus de 30 emplois directs sur l’exploitation et plus de 400 emplois indirects au niveau mondial.
« Nous devrions très vite aller au delà du bâtiment MRS4 »
Le nombre de données ne cesse d’augmenter partout dans le monde.
Selon une étude d’IDC, un cabinet de recherche international dans le domaine des technologies, le volume de données stocké pourrait être multiplié par cinq en 2025. Cette hausse mondiale est en partie provoquée par la Chine qui connaît un essor en matière d’usage numérique.
En juin, Marseille devrait d’ailleurs être reliée par un câble à l’empire du Milieu en suivant la Route de la soie.
Un contrat qui ne fera qu’accentuer les enjeux et les demandes d’interconnectivité « La croissance est énorme à Marseille. Nous devrions très vite aller au-delà du bâtiment MRS4 », déclare Fabrice Coquio.
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