Convoi exceptionnel, mode d’emploi.
Les convois exceptionnels sillonnent les routes de France et notamment vendéennes. Qui dit gros transport dit des règles a respecté et une organisation millimétrée.
Les convois exceptionnels peuvent nécessiter une escorte policière.Vous êtes sans doute resté coincer derrière ces mastodontes de la route. Derrière une coque de bateau, un catamaran ou une palme d’éolienne. Ces convois transportent l’impossible et se distinguent en trois catégories. Les deux dernières dépassent les 20 mètres de longueur, les 3 mètres de largeur et les 48 tonnes. En raison de leur taille imposante, ils font face à de nombreuses réglementations pour prévenir tout danger. Par exemple, il leur est interdit de circuler de 12h le samedi jusqu’à 6h du matin le lundi. Idem pour la veille et le lendemain de jour férié. En plus de cela, ces transports doivent vérifier l’existence d’une APL, c’est-à-dire une autorisation de portée locale. Cet arrêté préfectoral réglemente par avance les modalités de circulation de certains types de transports. Cette autorisation diffère selon les départements. Elle peut restreindre le passage de ces convois dans certaines villes ou communes, si les routes sont en mauvais état, les ponts trop bas ou bien s’il y a des passages à niveau. L’objectif est que le camion ne reste pas bloqué. Par exemple, à la Roche-sur-Yon, la circulation est autorisée seulement de 9h à 11h30 et de 13h30 à 17h. Il prévoit aussi des itinéraires de contournement de cette ville. N’oublions pas, le convoi doit également être équipé de gyrophares, de panneaux « convoi exceptionnel » et de voitures balaies. Dans le cas où le convoi ne pourrait respecter l’APL, il est alors nécessaire de réaliser une demande dite « individuelle ».
Une organisation millimétrée
Un convoi exceptionnel requiert des mesures exceptionnelles. Blocage d’autoroute, dépose de mobiliers urbains, coupure temporaire de lignes électriques : ces dispositions peuvent être parfois nécessaires. Elles sont prévues à un certain moment et encadrées pour n’engendrer qu’un minimum de trouble. Chaque étape du trajet est planifiée et peut être supervisée par les forces de l’ordre au côté des voitures de guidage. Un tel convoi peut prendre plusieurs jours à traverser la Vendée à cause des nombreux obstacles. Bref, l’itinéraire est préparé des mois à l’avance, il faut envisager tous les contretemps et prévoir toute la logistique matérielle et humaine. Une organisation d’envergure qui coûte entre 15 à 30 000 euros.
