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Confronté à l'IMG, trouver un espace de liberté

RCF,  - Modifié le 8 septembre 2020
​En France, ce sont 7000 IMG, interruptions médicales de grossesse, qui sont pratiquées chaque année. On peut imaginer derrière ce chiffre des décisions difficiles.

Et pourtant le projet de loi bioéthique, en cours d’examen au Sénat, prévoit la suppression du délai de réflexion, jusque là obligatoire. 

« C’est à nous qu’appartient cette décision. C’est notre vie ». Prescilia qui s’exprime ainsi dans les colonnes du magazine Ombres et Lumière est la maman de Jessica, petite fille atteinte de spina bifida. Elle se souvient des échanges avec le médecin au terme de l’échographie qui a confirmé le diagnostic : « Elle nous a dit qu’il n’y avait pas d’autre solution que de faire une IMG, interruption médicale de grossesse ».

Elle se rappelle la violence des termes : « C’est le cas le plus grave. Votre fille sera un légume… Si vous voulez on a une place cet après-midi pour une IMG ». En état de sidération, le refus jaillit : « Tant que je n’avais pas tout tenté pour mon bébé, je ne pouvais interrompre cette grossesse » dit-elle. En dépit de toutes les pressions, le couple décide alors de tenter une opération in utero en Belgique pour diminuer le handicap du bébé. L’opération réussit, Jessica porte un handicap, certes, mais va bien et progresse chaque jour dans son développement.

Les enjeux de liberté face à l’IMG, c’est donc ce sujet qu’a traité Ombres et Lumière.
 

Que découvre-t-on dans ce dossier sur ce sujet de la liberté ?

 
Que la situation de Prescilia est révélatrice de ce que vivent beaucoup de couples à l’annonce du handicap in utero : entre pressions médicales et familiales, l’espace de liberté est très réduit. De nombreux couples décident une IMG sans avoir eu la possibilité de réfléchir. « Certains noircissent la situation par charité, -commente une gynécologue- pour que la mère n’ait aucun remord à arrêter ». Une autre ajoute : « Les médecins considèrent qu’il vaut mieux une IMG plutôt qu’un mauvais procès après la naissance du bébé handicapé. Alors ils maximisent les conséquences pour s’assurer que les parents comprennent que c’est très grave  ».
 
 

Du coup, cette suppression du délai de réflexion jusque-là obligatoire vous parait une erreur !

 
Même si elle n’était d’ailleurs pas respectée – Préscilia se voit proposer une IMG l’après-midi même du diagnostic – Mais cette réflexion est vitale pour le couple, pour que sa décision soit libre et assumée. Dans ce contexte, les initiatives pour lui donner de la liberté sont encore indispensables. Il en existe ! Ombres et Lumière nous en fait connaitre certaines : échanges sur des pages facebook, lieux d’écoute, lignes téléphoniques,  séjours de répit, rencontres avec d’autres parents ou des pédiatres…

L’enjeu est de permettre au couple, sans jugement aucun, de garder sa position de parents, avec leur liberté de décision, sans que le tempo leur soit imposé par l’entourage, ni médical, ni familial.
 

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